Le village du père Noël aux Brouzils (France)

Le village du Père-Noël, une réalisation féérique pensée par les soignantes, pour créer un endroit convivial et cultiver avec les résidentes l’esprit de Noël.

De jolies réalisations où les salariées et les résidentes ont mis en lumière leur talent… Bricolage, peinture sur vitres, matériaux naturels ramassés en forêt, fabrication de personnages…un superbe projet.

Merci aux salariées qui se sont beaucoup investies.

Valérie, intendante

Une belle visite du Conseil de Congrégation à Fontenay (France)

En cette après midi de détente, ce 3 décembre 2023, premier dimanche de l’Avent, la fraternité s’est vécue par l’élargissement de notre tente à la réalité de la vie des Srs de la communauté de la Sainte Famille à  Fontenay le Comte. Temps de partages, de témoignage de sr Marie-Gabriel Renaud et du goûter ont été très appréciés. La nouvelle centenaire a suscité l’action de grâces au Seigneur pour toutes nos vies consacrées quelque soit notre âge !

Merci à la communauté pour leur accueil. Un beau moment !

Atelier floral à la Maison mère en ce début de l’Avent. (France)

Contactées à nouveau cette année par M. Bossis, adjoint au maire de Montréverd, pour ouvrir leur atelier floral aux sœurs, c’est avec joie qu’elles ont répondu à cette proposition. Toute une équipe de bénévoles a investi la salle Horizons le temps d’une journée pour préparer les décorations extérieures de Noël pour les 3 communes de Montréverd (Mormaison, St André Treize Voies et St Sulpice le Verdon)

De bonne heure, le mercredi 6 décembre, l’équipe est venue avec tout le matériel nécessaire, les divers branchages pour confectionner des bouquets. Toutes ces petites mains n’ont pas « chômé ». Une soixantaine d’œuvres florales ont été confectionnées tout au long de la journée et chaque personne a pu réaliser de grands et beaux bouquets d’extérieur. L’objectif a été largement atteint. Félicitations ! La joie, l’entraide, le dynamisme étaient de la partie.

Les sœurs et les résidents de l’Issoire ont pris beaucoup de plaisir, elles se sont découvert des talents d’artistes et chacune a pu confectionner des bouquets selon son goût, ses envies. Bravo à elles !

Et pour finir, M. Bossis et les bénévoles ont remercié les sœurs et leur ont remis 6 beaux bouquets pour décorer leur lieu de vie. Merci à tous de leur confiance.

                                                      Sandrine Thomas, assistante de communauté à la Maison mère.      

Conseil de Congrégation 2023

Depuis mardi 28 novembre, le Conseil de Congrégation des Sœurs des Sacrés Cœurs est réuni au Centre spirituel L’Immaculée de Chaillé-les-Marais.

Le Conseil de Congrégation est une instance au service de l’unité de la Congrégation, à travers ses diversités géographiques. Cette année, il est composé de responsables des pays où les sœurs vivent la mission du Corps apostolique qu’est la congrégation.

Voici quelques photos de ce temps fort de congrégation pour faire corps, ensemble responsable, pour la vitalité de l’ensemble de la Congrégation. Qu’y faisons nous ? : ensemble, apprendre à se connaître; nous mettre à jour dans ce qui s’est vécu dans les entités depuis le dernier Conseil de Congrégation; voir les pas à faire; se projeter aussi vers le Chapitre 2025… en profitant de l’animation de Sr Catherine Ryan, servite de Marie et en cette deuxième semaine, en recevant l’intervention du P. Jean-Paul Marsaud, canoniste, économe générale de la Congrégation des Fils de la Charité.

Merci pour vos prières continues qui nous soutiennent dans le travail engagé pour le bien du Corps Entier.

Sr Anne V. pour le conseil

Temps de partage avec les jeunes au collège des Brouzils (France)

Jeudi 30 Novembre 2023, les élèves de 6° ont accueilli les Résidentes de l’EHPAD au Collège Notre Dame de l’Espérance pour un temps de partage ludique.

Résidentes de l’Ehpad et élèves de 6° se sont ainsi retrouvés autour de jeux de société, de jeux de mimes.

Un temps de partage et de retrouvailles qui s’est terminé par un goûter.

Des adieux émouvants à notre évêque (Canada)

Le 2 novembre dernier, la communauté d’Amos a partagé un dernier repas avec notre évêque émérite, Mgr Gilles Lemay, afin de lui exprimer notre reconnaissance pour son passage chez nous. Voici l’hommage qui lui a été rendu à cette occasion.

Sr Marie-Paule Laflamme

Reconnaissance

Monseigneur,
Il est enfin venu le temps de vivre et d’exprimer
Les innombrables sentiments qui envahissent nos cœurs.
Laissons-les naître, les uns après les autres, monter, jaillir et s’envoler
En fredonnant ce refrain familier, qui dit notre bonheur de vous avoir connu et aimé …

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C’est un M un E un R, c’est un C avec un I. Rassemblez toutes ces lettres, vous y trouverez MERCI !

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Même si votre prochain départ nous afflige d’un grand regret,
Il faut se réjouir au souvenir de plus de douze années d’efforts pour évangéliser
Le diocèse d’Amos que vous avez adopté et servi avec courage et ténacité.
L’attention offerte aux diocésains et à nous, Religieuses des Sacrés-Cœurs en particulier
Est le sublime témoignage de votre généreuse Charité, de votre grande bonté.

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C’est un M un E un R, c’est un C avec un I. Rassemblez toutes ces lettres, vous y trouverez MERCI !

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Monseigneur Lemay, Bon Pasteur attentif qui connaissez toutes vos brebis,
Et les appelez chacune par son nom, homme de Foi, écho du Bon Pape François,
Recevez, en ce jour les hommages, la reconnaissance, du « petit reste » que nous sommes…
C’est dans l’action de grâce pour douze années de labeur accomplies, Apôtre persévérant,
Incarné dans un véritable Disciple Missionnaire, qu’il nous faudrait longuement prier.
Soyez remercié d’être authentique, simple, fraternel, jovial, généreux et communicatif !

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C’est un M un E un R, c’est un C avec un I. Rassemblez toutes ces lettres, vous y trouverez MERCI !

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Missionnaire dans l’âme, à notre diocèse, vous avez suscité un véritable élan,
Ou plus encore, le désir d’être, nous aussi, des Disciples du Christ Ressuscité.
Nous avons profité de vos enseignements, adaptés aux gens simples que nous sommes, 
Servis par la prière, la prédication, des écrits bien structurés, des zoom, l’internet…
En accueillant la Parole de Dieu sur Internet, dans l’Eucharistie presque quotidienne,
Impossible d’oublier que nous avons connu en vous un père, sur terre comme aux cieux.
Gardant au cœur votre souci d’évangélisation des familles de tout l’Abitibi et du Nord,
Nous avons eu le bonheur de prier notre Père céleste pour que son règne vienne…
En reconnaissance de tous vos gestes d’amitié, de bonté et de réconfort à notre égard
Un simple Merci est minime, comparé au sucre d’érable, aux bleuets, aux légumes frais…
Rien ne pourra, cher Frère Évêque, de notre mémoire et de notre prière, vous effacer…

Les Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie,

Amos, ce 2 novembre 2023

Témoignage de Soeur Nizla Ousseni SANDATTE (Madagascar)

À propos de mon identité
SANDATTE Nizla Ousseni, née à Antsiranana mais a grandi à Majunga.
Fille de M. SOLODOUNI Ousseni et Mme FAMELOMA Raharisoa Torine Olga.
Nous sommes cinq frères et soeurs : deux filles et trois garçons (Trois de papa et deux de maman) ; je suis l’aînée.

Signification de mon nom :
SANDATTE : femme pieuse qui est attirée par les choses sacrées
Nizla : lumière
Ousseni : prophète
J’ai pris le prénom de Marie-Claire le jour de mes voeux perpétuels.

J’ai été élevée dans la foi catholique durant mon enfance quand j’étais chez ma mère, mais je n’ai reçu aucun sacrement. J’ai suivi la foi musulmane pendant un certain temps quand j’étais chez mon père, mais cela n’a pas duré.
J’ai été baptisée le 18 avril 2006 et j’ai reçu le sacrement de l’Eucharistie et la confirmation.
 Genèse de ma vocation et les personnes qui ont marqué ma vie
A la fin de mes études à l’école Marie Auxiliatrice à Antanimasaja, j’avais 15 ans.

L’appel est apparu de deux manières :

1° La lecture de la vie de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
Une des choses qui me passionnent, c’est la lecture. A chaque fois que j’allais à la bibliothèque, je m’intéressais aux romans afin d’améliorer mon niveau de français. Cette fois, j’ai été attirée par un livre qui s’intitulait : Vie de sainte Thérèse. Je l’ai lu et j’ai été frappée au cœur, car j’y ai vu une histoire d’amour entre Jésus et sainte Thérèse ; j’ai senti le bonheur de Thérèse et j’ai voulu être comme elle. Son histoire m’a rendue vraiment amoureuse de Jésus et j’ai fait en sorte que les expériences que j’ai vécues me rapprochent de Lui.
Puisque j’aimais Jésus, j’ai demandé à une soeur de mon établissement d’aller le rencontrer dans leur chapelle à chaque récréation. J’ai commencé à aller à la chapelle au lieu d’aller à la bibliothèque. Je me sentais légère et heureuse en compagnie de Jésus. J’ai amené Lalaina, qui était ma meilleure amie. Elle aussi a senti de la joie intérieure en rencontrant Jésus et nous avons ensuite décidé de former un groupe de prière avec beaucoup d’autres amies. Nous nous réunissions chaque lundi pendant le rassemblement. Ce groupe de prière est devenu le groupe Marie Dominique Mazarello, fondatrice de la Congrégation des Filles de Marie Auxiliatrice. A cette époque, je n’avais toujours pas envie de devenir religieuse, j’étais seulement attachée à Jésus.

2° La vie avec les soeurs de mon établissement
Ce partage de vie m’a procuré un bonheur profond et c’est là qu’est né mon désir de devenir religieuse. L’amour de Jésus brûlait dans mon cœur et cela m’a poussée à étudier le catéchisme. Ma première communion fut un moment de bonheur qui a marqué ma vie spirituelle et que je n’arrive pas à expliquer ; je le ressens encore à chaque fois que je reçois Jésus.
Il fut un temps où, quand je priais dans la chapelle des soeurs de mon établissement pendant la récréation, je sentais mon désir de devenir religieuse me brûler : c’était comme si j’avais vu Thérèse. Ce moment était très spécial et même il m’arrivait d’être en retard au cours, car je n’avais pas entendu la cloche sonner. J’ai raconté ce fait à une soeur et elle m’a dit : “Dieu t’appelle à être religieuse, Nizla”. Et elle m’a expliqué en quoi consistait la vie religieuse. Alors, j’ai été convaincue que je répondrais à cet appel.

Ce qui m’inquiétait, c’était de le dire à mon père qui est musulman. J’ai prié en disant : “Jésus, aide-moi à le dire, car je suis prête à répondre à ton appel, je T’aime, Jésus”. Ensuite, chaque fois que je voyais mon père, mon cœur cessait de battre et je retardais le moment d’exprimer mon souhait.

Un jour, mon père m’a appelée pour me parler. C’est comme cela qu’il nous a éduqués : quand il revenait de voyage, il nous parlait seul à seul pour donner des conseils ou faire des reproches. J’avais peur qu’il sache ce qu’il y avait dans mon cœur, parce qu’il te connaît déjà quand il te regarde. Donc, il m’a invitée à une promenade au bord de la mer ; j’ai accepté avec plaisir et nous avons discuté. Quand il a eu fini de parler, j’en ai profité pour exprimer mon désir et j’ai dit en tremblant : “Papa, je voudrais être religieuse”. Il a été choqué et m’a répondu : “Réfléchis d’abord et en plus, tu dois étudier”. Ayant compris le sérieux de mon souhait, il m’a demandé d’écrire une lettre indiquant ma volonté de choisir la vie religieuse en toute liberté. Il y avait aussi de nombreuses autres questions auxquelles il fallait répondre. Cette lettre, je l’ai gardée avec moi.

Après, nous sommes allés chez les Filles de Marie Auxiliatrice : c’était mon choix. Malheureusement, elles ne pouvaient pas m’accepter dans leur congrégation parce qu’il me fallait avoir un baccalauréat et en plus, j’étais trop jeune (15 ans).
Papa a continué à chercher une autre congrégation. Partout où il allait en voyage, il emportait ma photo avec lui. Presque toutes les congrégations m’ont refusée : j’étais trop jeune pour être aspirante, mais c’était possible de rester en contact. Finalement, il est allé à l’école Notre-Dame et a parlé à soeur Lucette. Seule cette congrégation a accepté que je passe les vacances avec les soeurs. Je suis très heureuse d’avoir été invitée à Amborovy. Ce qui m’a attirée, c’est le nom de la congrégation : “Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie”, car c’est le cœur qui parle, qui exprime l’amour, la tendresse, pour moi, la douceur.

Pendant ces vacances, je me suis très vite habituée et j’ai été très heureuse en voyant la simplicité et l’ouverture des soeurs des Sacrés-Cœurs, j’ai été captivée. J’avais dit à Jésus : “Si tu veux que je me sanctifie et accomplisse ma mission dans cette congrégation, alors, rends-moi heureuse. Je T’aime, Jésus, je suis à Toi”.
La petite Nizla a continué son chemin. Après avoir passé le BEPC, je suis entrée dans une communauté comme aspirante et j’ai continué mes études à l’école Notre-Dame. J’y ai vécu cinq ans avec une année de stage au dispensaire et j’ai poursuivi la formation au postulat et au noviciat. C’est au cours de ces formations que l’amour de Jésus a grandi et s’est approfondi au point que j’avais envie de devenir carmélite…

Action de grâces

Toutes ces années de formation m’ont aidée à vivre l’engagement que j’avais pris et m’ont profondément motivée pour m’engager définitivement chez les Sœurs des Sacrés cœurs. Après huit années de vie religieuse, je suis persuadée que Dieu m’a offert de nombreuses expériences et d’innombrables grâces. C’est pour moi une chance de vivre cette vie. J’éprouve aussi la confiance de la congrégation dans la mission qui m’a été confiée jusqu’à présent. J’apprécie le charisme de ma congrégation : “Être témoin de l’amour de Dieu pour tous là où on est envoyé”.
Après tout cela, j’ai décidé avec Jésus de m’engager pour toujours, motivée aussi par la Parole de Dieu dans Philippiens 3,8b : “A cause de Lui, j’ai tout perdu”. J’ai donné toute ma vie à cause de l’amour de Jésus, je L’aime tellement !”

Merci, merci à tous de m’avoir lue jusqu’à la fin. Et je compte sur vos prières !

Sr Nizla Ousseni

Être associés à la communauté des Sœurs des Sacrés de Jésus et de Marie (France)

Être associés à la communauté des Sœurs des Sacrés de Jésus et de Marie : Pourquoi ?

Pour notre couple c’est rendre grâce avec les sœurs, de la foi que le Seigneur nous a donnée.

La spiritualité que vivent les sœurs, nous nourrit, soutient notre foi et notre vie Chrétienne.

Et comme nous a dit Sr Eliane « comme je suis, je suis aimé. » Je suis aimé, une grâce reçue gratuitement et nous puisons à la même source, un don particulier de l’Esprit-Saint pour la construction de chacun de nous et la communauté de l’Eglise.

L’Amour de Dieu et l’Amour de l’autre sont liés, rien ne se construit de solide sans la charité, Jésus a puisé en Dieu tout ce qu’il faisait.

2013

Monseigneur Georges Pontier président de la conférence des évêques de France nous parle de la réalité du soutien spirituel.

« En regardant Josué, Moïse, Aaron et Hour, il m’a semblé qu’on pouvait dire les choses ainsi. Nous avons tous et ensemble à affronter nous aussi nos Amalécites, ces ennemis qui, en nous, et autour de nous, viennent affaiblir ou combattre notre vie de foi. Et nous nous soutenons dans le combat spirituel, dans l’avancé de nos vies spirituelles. Il me semble que vous trouvez dans votre appartenance à une famille spirituelle le soutien des frères et des sœurs, une lumière sur le chemin. Vous avez là vos Moïse, vos Aaron et votre Hour alors que comme Josué, dans l’ordinaire de vos vies, vous menez le combat de la foi. Et voilà que la foi et la prière des autres, le chemin spirituel emprunté ensemble soutiennent votre allure, vous relèvent quand vous réfléchissez, tiennent vos bras levés vers Dieu quand la tentation de les baisser pourraient vous advenir. Voir Aaron et Hour soutenir les bras de Moïse est très beau !

Pauvre Moïse et pourtant si grand Moïse dont la prière permet à ses frères de combattre ! Oui, l’appartenance à une famille spirituelle est une force, un soutien réciproque, un enrichissement réel. Vivez là à fond, avec beaucoup de charité et d’humilité. »

Frères et sœurs en Christ heureux d’être associés à la Communauté des sœurs de Jésus et de Marie.

Claude et Josette, associés à la Congrégation des Soeurs des Sacrés-Coeurs

Témoignage de Soeur Gérine BEZARA VELO (Madagascar)

QUI SUIS-JE ?

Soeur BEZARA Velo Gérine, fille de BEZARA Marcellin et ZAFIMANANA Rosine, de MANANARA NORD. Nous sommes une fratrie de dix enfants nés de mêmes parents. Notre mère est décédée, ainsi qu’un frère, le dernier de la famille. J’occupe le 7ème rang avec une soeur jumelle. Notre famille n’était pas chrétienne. Notre grand-mère maternelle disait même que c’était tabou de prier.

HISTORIQUE de L’APPEL de DIEU pour devenir chrétienne

Quand j’étais enfant, une église venait d’être construite près de chez nous. Entre enfants, nous avons décidé d’aller y prier et nous sommes partis sans en parler à nos parents. Au retour, nous avons demandé de quelle église il s’agissait, mais personne ne le savait. Nous avions remarqué qu’il y avait une bougie. Un de nos amis qui revenait de prier au temple protestant a dit qu’au temple on n’utilisait pas de bougies. Et j’ai continué à aller prier à l’église sans demander à quelqu’un d’autre. Après un certain temps, j’ai su qu’elle était catholique. Je suis devenue catéchumène et j’apprenais le catéchisme. Ma difficulté était le temps, car j’étudiais aussi en ville et j’étais la seule à prier à la maison. Alors, j’ai décidé d’aller à l’église d’Ambodirotro. Un jour, il y avait une réunion. Une soeur dont j’ai oublié le nom était en tournée à Ambodirotro et elle donnait un cours de chants. À partir de ce moment-là, j’ai eu le désir de devenir soeur comme elle, mais je n’osais pas en parler de peur que les gens m’appellent “soeur” et j’aurais eu honte. Alors, je n’y ai plus pensé et je n’ai plus rencontré la soeur.

Le début de l’appel de Dieu en moi

Un jour, le Père et soeur Isabelle ont fait une annonce à la radio pour les jeunes qui désiraient être prêtres ou religieuses, mais je n’étais pas au courant de la date. Cependant, j’en ai entendu parler à l’église, mais je n’osais pas poser de questions, je tendais seulement l’oreille. Une jeune disait : “Je ne pourrais plus, mais si je pouvais être encore comme vous, j’y serais allée”. Cela m’a interpelée.  Après avoir pris des renseignements, je suis allée chez les soeurs. J’ai dit que je voulais être séminariste, sans savoir ce que cela signifiait. Alors, soeur Isabelle m’a donné toutes les explications nécessaires pour m’éclairer et cela m’a confirmée dans mon projet de vie religieuse, mais j’étais encore en famille. Une parole de l’Évangile selon Saint Matthieu m’a fait réfléchir : ”Ne craignez pas ceux  qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme ; craignez bien plutôt celui qui peut faire périr âme et corps dans la géhenne” (10,28) . Alors, dépassant la réalité sociale et l’environnement, j’ai confirmé l’appel en moi de chercher la vie éternelle.

Ensuite, j’ai suivi la formation d’aspirante durant quatre ans à Mananara. Après le BEPC en 2007, je suis rentrée en communauté à Tsaramandroso. Pendant cinq ans, j’ai étudié et j’ai fait mon stage à Maevatanana. En 2012, j’ai commencé la formation du postulat et du noviciat. Je me suis sentie heureuse dans la congrégation des Soeurs des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie et je ne regrette pas du tout mon choix. La simplicité des soeurs m’a fait vivre. Je n’ai pas trouvé trop de choses négatives et j’ai pensé que les choses faciles et les difficiles faisaient partie de la formation. Je les ai accueillies avec amour. Et jusqu’à aujourd’hui, je n’ai jamais pensé à retourner chez moi.

Comment j’ai vécu l’appel de Dieu en tant que religieuse ?

Je suis religieuse depuis huit ans. J’éprouve de la joie dans la vie de prière, l’organisation dans la congrégation et la communauté où je vis. Le fait de vivre le charisme de la congrégation : ”Être témoin du Dieu Amour au cœur de la société, du monde” et de cette Parole de Dieu : ”Faites tout avec amour (1 Cor. 16,14)” m’a aidée dans ma vie de religieuse. J’ai vécu mes missions dans la joie y compris mes études. J’ai pris aussi conscience de l’amour de la congrégation et de son aide dans tous les sens. Mais je sais que répondre à l’appel de Dieu n’est pas facile. Cependant, la grâce de Dieu est là pour m’aider. Je constate aussi que je ne suis pas parfaite, j’ai mes faiblesses, mais le soutien des aînées dans la congrégation est important pour que je continue à avancer sur le chemin que je dois suivre.

Je remercie toutes les soeurs qui ont vécu en communauté avec moi, les responsables et celles qui m’ont accompagnée durant ces 16 années. Et je compte encore sur elles pour l’avenir et sur leurs prières. Merci à la congrégation et à toutes les responsables. Merci beaucoup, mes soeurs.

Soeur Gérine 

Les religieuses infirmières dans la Grande Guerre (1914-1918)

Chaque année, le 11 novembre nous commémorons tous les Morts pour la France et l’Armistice de 1918 ayant mis fin à la Première Guerre mondiale (1914-1918), véritable hécatombe responsable de millions de morts et de blessés. 

Durant quatre années, animées par un esprit de service, de dévouement et de sacrifice pour la patrie en danger, les religieuses infirmières tiendront un rôle essentiel à l’arrière du front, dans les hôpitaux temporaires au service des soldats blessés et malades.

Voici l’occasion, à travers les archives de la Congrégation et des Congrégations qui ont fusionné avec les Sœurs des Sacrés-Cœurs de Mormaison [1974 : Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie de la Bucaille à Cherbourg (Manche) ; 1996 : Sœurs du Sacré Cœur de Coutances (Manche) ; 1999 : Petites Sœurs des malades de Mauriac (Cantal) ; 2011 Sœurs de l’Union Chrétienne de Fontenay-le-Comte], de rendre hommage à l’engagement des religieuses pour l’assistance aux blessés durant cette guerre.  

Dès le début de la guerre, face au nombre important de blessés, rapidement, les Hôpitaux permanents sont saturés. Décision est prise d’ouvrir des établissements temporaires sur tout le territoire afin de fournir des lits supplémentaires.

À Cherbourg, les Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie accueillent de 1914 à 1919 un hôpital temporaire, hôpital de trois cent lits. Les Sœurs y étaient chargées d’assurer l’alimentation et le blanchissage du linge des soldats. Elles aidèrent également les dames infirmières de la Croix-Rouge dans les soins aux blessés. 

À Coutances, les Sœurs du Sacré-Cœur mettent à disposition les bâtiments de la Maison mère, pour y installer cinquante lits nécessaires à l’ouverture d’un hôpital auxiliaire. Pendant quatre ans, les Sœurs accueilleront 1 511 soldats, elles leur apporteront une tendresse de mère, les premiers soins et la reconnaissance.

Dans le Cantal, à Mauriac les Petites Sœurs des malades, dès les premiers mois du conflit n’hésitent pas à mettre à disposition de l’armée la Maison mère. D’octobre 1914 à juin 1916 elles dirigent cet hôpital auxiliaire de 25 lits. 

En Vendée, les quelques Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie diplômées de la Croix-Rouge, se mettent au service des soldats blessés et malades. Elles sont envoyées dans les hôpitaux établis dans le département et en Loire-Inférieure (actuelle Loire-Atlantique). À Mormaison, un hôpital militaire bénévole sera tenu par trois religieuses de la Maison mère, dans l’école libre de filles. 

Pour les Sœurs de l’Union Chrétienne à Fontenay-le-Comte, le contexte est différent. La Congrégation ouvre en 1913 une clinique, réquisitionnée par la Croix-Rouge en 1914, dans laquelle les nouvelles sœurs infirmières s’associent aux soins des blessés de guerre jusqu’à sa fermeture en 1917. Pendant ces quelques années, les Sœurs déploient auprès des malheureux soldats, des trésors de dévouement et d’ingéniosité pour les distraire et ainsi adoucir leurs souffrances. 

« Le 11 novembre dans le ciel bleu de la Saint-Martin, le clairon de l’Armistice provoque en France et dans le monde entier une joie délirante. C’était la fin glorieuse de l’horrible boucherie mondiale. » Les religieuses infirmières qui ont œuvré durant quatre années aux soins des corps et des âmes des soldats, partagent cette joie. En récompense et reconnaissance de leur rôle indispensable, elles sont nombreuses à recevoir des décorations : Croix de guerre, médaille commémorative de la guerre, médaille de la Croix-Rouge d’honneur et de reconnaissance de l’Association des Dames Françaises…
Après la guerre les Sœurs seront nombreuses à faire des stages dans les hôpitaux pour obtenir le diplôme d’infirmières.

Thomas Aubin, Archiviste de la Congrégation