CONFINEMENT !

Eh oui, nous sommes confinées… sécurité oblige, faut pas favoriser l’entrée du Covid 19 chez nous !

Il y a plus à plaindre que nous ; on est bien servies, bien nourries, bien entourées… Tout ce qu’il faut. Et puis, il y a le téléphone, on peut se passer un coup de fil d’une chambre à l’autre, s’encourager mutuellement. Oui, la fraternité ça existe, on l’apprécie encore plus à cette occasion. Bien sûr, c’est plus difficile pour certaines, on essaie de s’entraider comme on peut. Pour celles qui ont la chance d’avoir l’ordinateur et accès à Internet, c’est appréciable.

 Il y a aussi la nature, magnifique en ce moment, les fleurs, les petites feuilles des arbres qui pointent le bout de leur nez ; pour ma part, je ne les avais jamais si bien remarquées…

Les sœurs « d’en bas », celles qui sont moins confinées, sont très fraternelles pour nous, les « enfermées » ; elles ne manquent pas une occcasion de nous faire particper aux nouvelles, nous font passer les journaux, les revues … et surtout nous permettent de nous joindre aux prières de la communauté, grâce au micro.

Nous sommes unies à tous ceux qui vivent ce confinement, et dans des conditions encore bien plus difficiles… et nous disons : vivement la sortie du tunnel !

Sr Gaby Rézeau

Soeur Marie-Elisabeth Marchand

Le dimanche 15 mars 2020, notre soeur Marie-Elisabeth MARCHAND s’en est allée retrouver le Seigneur qu’elle a cherché, servi et aimé dans sa consécration comme soeur des Sacrés Coeurs.
Le lendemain, sa sépulture a réuni beaucoup de personnes dans la grande chapelle d’Amborovy en particulier des paroissiens d’Antanimalandy- MAHAJANGA qui l’avaient bien connue.  Soeur Marie-Elisabeth a été plusieurs années régionale de Madagascar… Elle a été bien accompagnée dans son passage…
Nous nous unissons avec les soeurs de Madagascar pour rendre grâce pour sa vie et nous savons qu’elle prie pour nous !
Soeur Carole qui l’a aimée et connue depuis son enfance, nous en offre son témoignage (à télécharger ci-dessous).
  

Créer du neuf ?

Ami.e.s, associé.e.s, sœurs,

Que dire de plus ? … Déjà, nous avons accès à des textes qui nous parviennent pour susciter notre responsabilité, notre espérance en ce temps de crise pandémique mondiale…

Sans doute ne serait-ce pas encore en parler que plutôt de VIVRE AUTREMENT… Radicalement autrement…

Changer nos habitudes, créer d’autres façons de vivre et d’approfondir notre vocation baptismale, notre vie consacrée..

Le défi semble de rester le prochain de l’autre en gardant le lien autrement. Notre fraternité concrètement vécue dans le confinement, nous y appelle de manière neuve. Ce qui ne nous est pas interdit, entre autres choses, c’est de nourrir nos liens, de les consolider.

C’est ce qui se vit à travers les articles que vous envoyez pour donner des nouvelles, des ‘petites’ perles du quotidien dans chacun de nos pays.

N’hésitons pas à faire vivre ce site et ces lettres de bonnes nouvelles qui continuent de nous parvenir et créent une communion de plus entre nous.

N’hésitons pas à prier Notre Dame de l’Espérance de Bourgenay !

Dans l’espérance, la foi et la charité, créons du neuf !

                                                        Sr Anne VION, au nom du Conseil Général

Les joies de l’hiver canadien.

«Tombe, tombe, neige blanche,
en tourbillonnant dans l’air.
Viens te poser sur les branches
de nos grands sapins tout fiers ! »

De la neige, il en est tombé beaucoup sur notre bel Abitibi depuis le premier novembre 2019.  Pour plusieurs, en particulier pour les équipes de déneigement, ce fut un casse-tête… Mais pour les cœurs d’enfants, quelle fête !

Les 21-22-23 février on a célébré à Amos la vingt-sixième édition de «La Magie des Neiges», organisée par le Club Optimiste d’Amos.

Tout a commencé par une parade dans les rues de la ville, suivie de feux d’artifices à l’Agora naturelle, située derrière l’ancien couvent des Sœurs de l’Assomption.  La température clémente a permis à plusieurs familles de se déplacer pour admirer le tout.

Samedi et dimanche, beaucoup de jeux étaient offerts aux abords de la cathédrale : glissade sur tube, mini glissade, train magique, descente de boîtes à savon, jeux gonflables, rallye familial, souque à la corde, maquillage pour enfants, promenade en traîneau à chiens, ou à chevaux, musique et danse en ligne, randonnée de ski de fond et bien plus encore…

Un grand chapiteau offrait un service de restauration et des produits de l’érable.  Pour la modique somme de cinq dollars, un macaron donnait accès au site et aux diverses activités.  Tout ce qu’il faut pour profiter des plaisirs de l’hiver.  Oui, notre bel hiver a ses charmes…

Dimanche à 11 heures, Mgr Lemay a présidé l’Eucharistie de cette fête !  Les paroissiens ont pu célébrer le Créateur qui a su doter notre région de quatre saisons qui ont chacune leur charme quand on sait bien regarder.

Ces festivités permettent une halte joyeuse et populaire au cœur de l’hiver, pour notre ville et la plupart des villages avoisinants qui organisent aussi leur «Carnaval d’hiver.»

Notre célèbre poète Gilles Vigneault, a célébré l’hiver dans une superbe chanson intitulée : « Mon pays, c’est l’hiver » et une autre qui dit : «Ah! Que l’hiver tarde à passer !» Actuellement pour nous dont l’âge dépasse la huitième dizaine, c’est cette dernière qui est au palmarès.  J’entends souvent dire : «Si l’hiver peut bien finir que…»  Courage, toute chose a une fin sur terre !  L’hiver aussi.

J’ai découvert un court poème d’Alice Lemieux à propos de notre saison froide.  À sa façon, elle nous la présente et je vous l’offre.

L’hiver
Tu ne sais pas l’hiver
si tu n’as pas veillé
sur tout son long sommeil
son grelottant sommeil.
Si tu n’as pas brûlé
ton front contre la vitre
pour mieux voir ses frimas.
 
Tu n’aimes pas l’hiver
si tu n’as pas tendu tes lèvres
aux baisers insolents des morsures du froid.
Si tu n’as pas gémi
sous l’étreinte du vent.
Si tu n’as pas perdu ta route
dans les tournoyantes rafales
et si les bourrasques de neige
ne t’ont pas aveuglé
en scellant tes paupières.
Tu ne sais pas la blanche passion
et l’amour violent
de mon splendide hiver.

Alice Lemieux.

À une prochaine fois,

Marie-Paule Laflamme, sscc. Amos

Le Conseil Général de la Congrégation

Depuis février 2020, notre Conseil Général est maintenant au complet. Sr Marie-Francine Fanjanirina a déjà pris sa place dans la mission du Conseil Général.

De gauche à droite : Srs Anne, Marie-Francine, Martine et Marie-Esther

« Pour commencer notre mission dans ce Conseil au complet, nous avons eu un temps de travail à l’Epiardière du 3 au 6 février. Les deux premiers jours, nous avons été accompagnées par sœur Catherine Ryan, servite de Marie qui a animé le chapitre dernier. Elle nous a aidées à faire fraternité au sein d’une mission de gouvernement que nous vivons dans une même communauté de vie.

Notre communauté de vie avec Sr Gilberte Gaudin

Nous appuyant sur l’orientation fondamentale du chapitre dernier centrée sur la fraternité, nous avons fait pour nous l’expérience de la nouveauté du chapitre : vivre une gouvernance multiculturelle et fraternelle. Si nous consolidons entre nous dans le conseil cette communion, nous pourrons alors construire avec chacune de nos soeurs une « communauté fraternelle dans le Christ, en laquelle Dieu soit cherché et aimé avant tout » (Code de droit canonique, can.619). » (extrait lettre mars) 

Le Conseil Général

Du reboisement et toujours du reboisement !

Madeleine TAVANDRA, l’ancienne provinciale et les aspirantes du centre médical.

Le samedi 07 février 2020, c’était  au  tour des paroissiens de la ville de Mahajanga d’aller planter des arbres à Berivotra, à 28 km de Mahajanga.  Berivotra est un lieu de pèlerinage du diocèse. Il se situe  au bord de la route nationale N°4. La nature est vraiment  dégradée dans cet endroit. Il n’y a que quelques arbres qui poussent.  L’érosion commence. Des « lavaka » troues sont partout. La terre est aride à cause du feu de brousse.  Alors, le comité inter-paroissial a décidé d’inciter les paroissiens  et mouvements,  à participer massivement à ce reboisement.  Nous avons planté des anacardiers, d’eucalyptus et des tamariniers.

Peu nombreux mais contents du travail bienfait, les gens sont ravis de participer à cet évènement.  Chaque paroisse a son organisation.  A 11 heures du matin, l’endroit était presque vide. Tout le monde rentre chez eux.

La communauté d’Ambatoboeny aussi a fait des efforts pour sensibiliser les gens à faire des toilettes. Elles font venir les voisins à la  réunion dirigée par les sœurs. Voilà ce que demande le chapitre. Nous commençons à faire évoluer la terre par nos petits moyens. Veloma

                                                                              Carole, une sœur des sacrés-cœurs, Mahajanga Madagascar

Nous,  Sr Charlène et Sr Monita de la communauté de Fenomanana (Madagascar) venons par ce mot partager notre joie de participer aux reboisement organisé par une partie du diocèse de Tananarivo. L’arbre planté se nomme frêne. Nous en avons planté plus de trois cents par paroisse. La planète est à reconstruire et c’est avec beaucoup de joie et d’enthousiasme que nous avons participé à cette activité pour la reconstruction de notre maison commune. Nous étions donc deux soeurs a y participer. 

                                                              Sr Charlène et Sr Monita, soeurs des Sacrés Coeurs à Fenomanana, Madagascar

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Evangélisation de rue

Dans le cadre du Chemin Néo-catéchuménal, le samedi 1er Février 2020, des familles d’ Orléans, de Bourges et de Strasbourg s’étaient donné rendez-vous à Varennes Vauzelles pour une évangélisation de rue. En tout, 80 personnes dont la moitié de jeunes et enfants.
Après avoir prié les Laudes, les catéchistes nous envoient en mission, à 2 ou 3 pour inviter les gens à une catéchèse pendant 2 mois , 2 soirées par semaine.
Je me retrouve avec Thérèsine, et nous sommes les premières à partir avec notre feuille de route pour deux heures. Nous commençons par la rue la plus éloignée; elle est bordée de belles maisons, toutes barricadées… Nous sonnons à tous les portails. Un seul homme a daigné venir à notre rencontre… il a refusé notre proposition. Ensuite, nous entrons plus profondément dans le quartier. Ce sont de petites masures, très pauvres. Très novices en la matière, nous changeons notre discours à tout bout de champ pour chercher à accrocher les gens. Nous présentons le flyer (Christ Ressuscité avec la parole de Jn 1,38). A peine nous commencions à parler ou à montrer le flyer, les gens nous coupaient la parole et fermaient la porte. «ça ne nous intéresse pas!». Nous avons aussi rencontré quelques chrétiens de la paroisse. Malgré la pluie fine, la joie ne nous a pas quittées et le chant montait spontanément de nos cœurs quand nous allions d’une maison à l’autre.
Après le repas, partage du vécu comme les apôtres au retour de leur mission. En général, tous avions tous vécu la même chose: beaucoup de rejet. A un endroit même, un homme a pris une photo car il pensait avoir affaire à des malfaiteurs qui venaient repérer les lieux. Un autre homme a dit: «Eh bien, je vous souhaite beaucoup de courage; vous êtes dans une ville communiste!» Malgré les refus, tous ceux qui avaient fait le «porte à porte» étaient rentrés joyeux.

L’après-midi, autre expérience! Rendez-vous à l’église St Pierre à Nevers et nous sommes partis en procession tout en chantant. A quatre reprises , nous nous sommes arrêtés pour écouter un témoignage de jeune ou d’adulte; ils disaient comment ils avaient rencontré Jésus, comment la Foi change la vie et rend heureux. Puis, danse en cercle ! Les gens étaient étonnés de nous voir si joyeux. Des personnes de connaissance se sont jointes à nous.

Sœur Chantal Lebouteiller

La Rizière d’Amborovy (Madagascar)

Depuis quelques années des étudiantes en médecine de l’université de Mahajanga ont l’habitude d’aider les communautés des sœurs des Sacrés-Cœurs. Elles sont originaires de Fénérive-Est, de Mananara, de Maroantsetra.

La rizière des soeurs à Amborovy

Le 14 janvier elles étaient trois à venir repiquer le riz de la communauté  d’Accueil à Amborovy. Pour elles c’est une bonne détente et pour les sœurs, c’ est un grand soutien. L’eau est abondante cette année, nous espérons une bonne récolte au mois de mai.

 

Un après-midi de danse à l’Épiardière

Mais oui, on danse à l’Epiardière !

Dans la famille de Nicolas, notre cuisinier, il y a la maman et  la sœur … elles  font partie d’un groupe de danses folkloriques,  renommé en Vendée : le groupe Folka-Danse de Chavagnes en Paillers. 

Chaque année, à cette époque, le groupe vient passer un après-midi à la communauté, pour notre plus grande joie. S’ils ont du plaisir à danser, de notre côté, on en a beaucoup à les regarder. Et puis, non seulement on les regarde, mais au bout d’un moment, voilà que nous prenons part à la danse… toutes les volontaires y sont invitées, et le groupe s’agrandit avec les danseuses improvisées.

On s’essaie tant bien que mal aux pas de danse. Les danseurs sont très accueillants et ouvrent facilement la danse à toutes celles qui se présentent. Même les fauteuils sont admis dans le circuit !

Enfin, pour clore la fête, Nicolas nous régale de ses bons petits gâteaux maison dont il a le secret.

Un joyeux après-midi de joie partagée.

VIVE LA DANSE ET LES DANSEURS !

13 janvier 2020.

Pour la communauté : Sr Gaby Rézeau