Heureuses retrouvailles (France)
Oui, c’est avec joie que nous nous sommes retrouvées, pendant que Claudette était en convalescence à la Maison-Mère, les sept sœurs du même noviciat.
Et les souvenirs fusent : « Voilà, déjà soixante ans que nous sommes entrées au Foyer Bernadette pour commencer à expérimenter la vie en communauté…
Il y a 57 ans que nous avons prononcé nos premiers vœux… Il y a 49 ou 50 ans que nous nous sommes engagées définitivement à la suite du Christ. »
Marie nous raconte joliment deux fables de La Fontaine en patois vendéen. Puis, nous partageons une bonne tarte aux pommes, avec des boissons variées. De bons moments d’amitié fraternelle. A renouveler, pour le bonheur simple de chacune.
Des participantes.
Rencontre Atout coeur-Croix Caron (Associés-France)
Souhaitant mieux se connaitre, les groupes de vie, Atout Cœur et La Croix Caron, se sont retrouvés le 3 juin, à Notre Dame de Monts, malgré l’absence de plusieurs membres.
Dans la confiance et la joie, les présentations de chacune et chacun se sont mêlées aux constats de nombreux changements actuels…
Après le déjeuner gourmand, la promenade en front de mer, sous un soleil radieux, nous a permis de rendre grâce pour ce beau moment fraternel.
Notre journée s’est terminée par un temps de méditation avec le psaume 26 : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut… Espère le Seigneur, sois fort et prends courage »
Une telle journée a comblé nos cœurs de joie et nous invite à l’espérance… et au souhait de renouveler cette riche expérience…
Marie-Laurence Martineau (La Croix Caron)
1952, départ des soeurs pour Madagascar…
Première partie : Le départ des Sœurs des Sacrés-Cœurs pour la Mission de Madagascar
“C’est un jour de fierté pour vous, petites Sœurs de Mormaison […] vous partez cinq…vos compagnes vous envient […] la Vendée montre aujourd’hui son amour du Christ, et de la Vierge, pour porter en terre lointaine toute sa foi. Il nous plaît encore de voir une famille spirituelle des plus ferventes essaimer pour accomplir l’œuvre du Christ ”. (Monseigneur Cazaux ; Echo Notre-Dame du Sceptre, avril-juin 1952).
Tel père,…telles filles, les premières Religieuses missionnaires de la Congrégation
Un départ en réflexion depuis 1949 et le passage en Vendée, de Monseigneur Jean Batiot (1898-1953), vicaire Apostolique de Majunga (Mahajanga). Il désire que des Sœurs de Mormaison partent comme volontaires pour remplacer les Sœurs du Saint-Esprit dont le départ est proche. En 1952, c’est d’accord, Mère Ange du Sacré-Cœur répond favorablement au désir de Mgr Batiot.
L’aventure débute le 12 mars 1952, avec la cérémonie de départ des cinq premières Sœurs missionnaires des Sacrés-Cœurs, sous la présidence de Monseigneur Cazaux (1897-1975), évêque du diocèse de Luçon et de Monseigneur Batiot.
Ce jour-là, une foule nombreuse, plus de cinq mille personnes, familles et amis des Sœurs partantes sont venus assister à l’envoi en mission dans la cour d’honneur de la Maison mère. Sur l’estrade, Mgr Cazaux exprime sa joie de voir partir “Des sœurs vendéennes, précieuses auxiliaires pour l’apostolat près des Malgaches”. Les Sœurs, vêtues de blanc s’agenouillent devant la Mère Générale pour recevoir leurs obédiences. Puis, elles récitent la formule de Consécration à l’Apostolat “Pour l’amour de Dieu, pour la plus grande gloire des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie” et enfin, c’est la remise du fanion des Sacrés-Cœurs et le chant de départ “Le Sacré-Cœur pour la moisson féconde, nous fit entendre un très pressant appel : Allez, dit-il, et parcourez le monde…”
Le 26 avril 1952, jour anniversaire du départ pour le Ciel du Père Monnereau (1787-1856), les cinq premières missionnaires des Sacrés-Cœurs partent pour Madagascar. Ainsi, elles répondent au vœu ardent du Fondateur pour ses filles, “soyez donc toutes des missionnaires”. Après un mois de voyage en mer, elles arrivent le 31 mai 1952 à Madagascar, d’abord à Majunga.
Départ pour Mandritsara, le berceau de la Congrégation
Le 12 juin 1952, après quelques jours d’acclimatations, les Sœurs partent sur les routes de Madagascar, dans la brousse, pour un périple de 600 kilomètres. Direction Mandritsara, le voyage dure trois jours, et le 14 juin au soir les Sœurs arrivent à destination, accueillies par les cris de joie et les applaudissements de la population. Les cinq missionnaires s’installent dans une maison presque terminée, elles y installent trois classes pour filles et petits garçons et un dispensaire, qui le soir venu, se transformait en dortoir pour les pensionnaires.
Après quelques jours de connaissance mutuelle, le 1er juillet, cent cinquante élèves se pressent à l’école des Sœurs. Les conditions sont spartiates, il n’y a quasiment pas de mobilier scolaire, le bureau de la maîtresse, Sœur Marie, consiste en une valise sur une chaise. Mais, les Malgaches souhaitent que leurs enfants apprennent le Français, et ils sont si contents de l’ouverture de cette école, que la nouvelle va bon train et chaque jour de nouveaux élèves s’inscrivent. Du côté du dispensaire, les malades sont aussi nombreux à venir pour recevoir les soins de Sœur Bernadette, l’infirmière. De 8 heures à 11 heures, elle fait des pansements, soigne les bébés, va à domicile et à l’hôpital.
Vers de nouveaux champs d’apostolat, les nouvelles œuvres
Les activités des Sœurs s’organisent et se développent petit à petit. Un an après l’arrivée des Missionnaires des Sacrés-Cœurs, Monseigneur Batiot souhaite d’abord des institutrices pour l’école d’Ambato-Boeni à 150 km au sud de Majunga, ainsi que deux sœurs pour l’Hospice municipal de Mahabibo, quartier de Majunga. Pour répondre à cette demande, un renfort de trois religieuses est envoyé en avril 1953. Les Sœurs très attendues de la population arrivent le 10 mai, puis partent directement vers leurs postes. Début août, deux des premières sœurs missionnaires, Sœur Marie-Madeleine du Calvaire et Sœur Marie Saint-Eugène font leur profession perpétuelle sous la présidence de Mgr Batiot. C’est l’occasion pour lui d’exalter la vocation missionnaire et d’exprimer son désir de voir de nombreuses filles malgaches s’engager dans la vie religieuse. La Mission est prospère, grâce aux souscriptions organisées en Vendée, un matériel nombreux est envoyé aux Sœurs.
Mais, le premier septembre, un coup de téléphone annonce une bien triste nouvelle, celle de la mort de Son excellence Monseigneur Batiot, Vicaire Apostolique de Majunga. La Congrégation perd un ami, dévoué au développement de la mission à Madagascar.
A suivre…
Thomas Aubin (archiviste de la Congrégation)
Angélique… (France)
A l’occasion des 200 ans du décès de Mme Massé, née Angélique Jourdan, en religion Mère Marie de l’Ascension, co-fondatrice des sœurs des Sacrés Coeurs, nous ouvrons la voie à plusieurs articles sur cette femme qui a marqué et marque les soeurs et les associés. Laissons aujourd’hui la plume à Marie-Laurence , associée en France :
À toi Angélique Jourdan,
Petite Angélique, trop tôt orpheline de maman et confiée à des religieuses… Comme souvenir de ton papa, tu n’as que la silhouette d’un vieillard qu’on t’oblige à embrasser… Que tu as dû pleurer ! Que tu as dû manquer de tendresse ! Pourtant, la confiance que tu inspires, t’ouvre les portes de la famille Sapinaud, où la garde des trois nièces orphelines du vicaire épiscopal t’est confiée… Décidément, il y a des liens douloureux qui nouent bien singulièrement des existences… La vie semble te sourire enfin, et au château de La Rairie où tu « accompagnes partout ces demoiselles », le jeune René Massé te fait les yeux doux… Vous convolez en justes noces et te voilà, Madame Massé.
Bientôt maman d’un petit Isidore, qui vous comble forcément de joie… Son premier sourire ! Ses premiers pas ! Ses petits bras qui se tendent vers vous ! Mais les guerres de Vendée vous obligent à rejoindre Paris, vous, votre fils et votre républicain de mari, qui vous entraine dans des cercles aux pratiques inqualifiables. Mais vous restez intègre, digne, et fidèle à la noblesse vendéenne. À votre retour en Vendée, bien que séparés l’un de l’autre, votre mari et vous, offrez à votre fils une éducation sérieuse au collège-séminaire. Cependant, le manque d’argent vous oblige à travailler : votre bagage reçu chez les religieuses, votre expérience chez les Sapinaud vont vous servir dans votre fonction de régente ; bravant courageusement les moqueries et les railleries des Brouziliens, vous allez encore une fois, rester digne, droite, courageuse, et, petit à petit, vous gagnerez leur confiance. Votre talent pour l’instruction des petites filles, votre simplicité et votre douceur vont marquer le nouveau jeune curé, qui arrive dans la paroisse. Et le voilà qui vous entraine dans son idée folle de création d’une fondation : votre discrétion, votre expérience d’éducatrice s’harmonisent à son zèle effréné et, avec le consentement de votre mari, vous vous engagez, en compagnie de deux jeunes filles, à devenir religieuse. Vous voilà maintenant Mère Marie de l’Ascension !
À vous Mère Marie de l’Ascension,
Vous, la fidèle ! Vous, la patiente ! Vous, la généreuse ! Vous allez faire avancer vos jeunes sœurs, comme vous avancez vous-même, constamment éprouvée dans votre amour de la Croix, dans votre humilité… Bien qu’enfoncée dans l’ombre des origines, vous avez préparé et reçu le germe ; vous avez affermi et permis l’épanouissement de la grâce de fondation. Et c’est ainsi qu’aujourd’hui, comme Associée, je marche dans vos pas : comme vous, je veux rester fidèle à mes obligations ; comme vous, je veux m’ouvrir aux autres et les servir ; comme vous, je veux donner ce que j’ai reçu ; comme vous, je veux avancer et faire avancer les autres…
Comme vous…
Marie-Laurence Martineau (Associée à la Congrégation)
Un évènement peu habituel à la Porte du Parc à Coutances (France)
Enfin, l’évènement annoncé depuis plusieurs semaines est arrivé ! Le dimanche 28 Avril 2024, 18 personnes ont reçu le sacrement des malades, au cours de la célébration eucharistique. Neuf religieuses (la moitié de l’effectif des sœurs de la Porte du Parc) et neuf chrétiens (dont les 4 dames résidentes chez nous) assidus à la messe dominicale de la communauté. Pour la circonstance, le diacre Jean Claude Groud est venu seconder le prêtre.
Dans son homélie, le père Roland Hélaine a relié le sens du sacrement à l’évangile du jour : l’allégorie de la vigne où Dieu manifeste tant d’attention et de tendresse à son peuple. « Cet amour, cette tendresse, Dieu va la manifester aux personnes qui vont recevoir le Sacrement des malades. Il veut leur apporter du réconfort et de la paix, les soutenir pour vaincre les difficultés propres à l’état de maladie ou à la fragilité de la vieillesse. Par ce sacrement, le malade reçoit la force et le don d’être relié au Christ jusque dans sa Passion. »
Le sacrement s’est déroulé dans une ambiance de paix et de profond recueillement. Le témoignage de M-L le confirme ; elle insiste sur la paix, la joie ressenties et vécues ce jour là ; de même lorsqu’elle participe à nos eucharisties dominicales ! cela réanime chez elle des forces vives pour la semaine entière.
Sr Chantal Lebouteiller
Convivialité et rencontre entre associés (France)
Bien seule, Nadia Sophie sur Brive la Gaillarde, 8 associés de Vendée partent sur 4 jours lui rendre visite.
Ce furent des merveilleux moments de partage, de rencontres fraternelles, de bonne humeur et de rires, de soirées jeux mais aussi de visites (Collonge La rouge, Turesne…)
Logés aux Grottes de Saint Antoine, quelle facilité pour ceux qui le souhaitent de participer aux temps de prière proposés par les Franciscains.
Ce week-end des Rameaux, ensemble, nous avons vécu une belle célébration : 450 personnes en pèlerinage de la grotte de Lourdes à la Chapelle, simplicité d’une célébration accompagnée à la guitare.
Merci, oui merci Nadia Sophie de nous avoir provoqués. Oui, merci pour ton accueil, ta générosité, tes commentaires qui nous invitent à aimer ta région. Ce n’était qu’une première fois, nous retournerons.
Françoise, associée
En immersion interculturelle : vivre la fraternité (Canada)
Après presque 3 ans au Canada, j’ai pris conscience que je suis bien dans l’hémisphère Nord. Par rapport à la météo, je n’imaginais pas un tel contraste, c’est complètement l’inverse de mon pays : c’est le jour et la nuit. Je suis très impressionnée de voir que je suis habituée désormais au climat. Ce fut tout un apprentissage de s’habiller en sortant de la maison, car le climat varie tout le temps dans une journée. Par contre, c’est une grande joie pour moi de marcher sur la neige quand ce n’est pas glissant. C’est un pays calme, avec plus de sécurité. Ce qui me frappait au début, c’était cet esprit de la propriété, ne pas gaspiller, récupérer ou donner les choses qu’on n’utilise pas dans un esprit de partage. C’est un pays qui respecte la loi pour protéger la vie de la population. Ça m’impressionne de voir tant d’espaces libres, plusieurs parcs et endroits pour les loisirs. Plein d’activités sont gratuites pour les enfants, les personnes âgées, les jeunes, pour tout le monde. Ça m’interpelle le souci de l’État pour la vie de sa population. Il favorise une bonne condition de vie pour son peuple. Je vois des personnes de différentes couleurs venant de différents pays. J’ai croisé des personnes parlant d’autres langues.
Ce qui me frappe c’est que la majorité des noms de rue porte le nom des saints : exemple : « boulevard Saint-Joseph » ou aussi « Jésuite » ou « Rue Sacré-Cœur ». Par contre, à l’église, j’ai découvert que la pratique chrétienne diminuait. On voit moins de jeunes à l’église sauf le jour de Noël ou de Pâques. Une chose qui me marque aussi, c’est le nombre de prêtres. Ils sont moins nombreux. Pendant le temps fort de l’église, le nombre de chrétiens qui assistent à la messe augmente. Ce qui m’impressionne, la personne québécoise possède un bon cœur, est ouverte, sensible à l’autre, attentive et accueillante. Je parle de Montréal et avec l’expérience d’un petit passage vers les villages éloignés en Abitibi. Sur la route, j’ai vu toutes sortes de beautés de la nature qui est encore plus différente que Montréal. Ça me surprenait le nombre de lacs et tant de forêts sur la route.
À la communauté des Sœurs des Sacrés Cœurs d’Amos, j’aime la simplicité de nos sœurs canadiennes. Je me retrouve dans la même famille des sœurs des Sacrés Cœurs qu’à Madagascar. Avec leurs âges et leurs situations, combien de fois je suis émerveillée de leur fidélité à vivre leur vocation. J’ai vu l’amour qui circule dans la simplicité, dans l’attention à l’autre, dans la compréhension et le service entre elles. Je vois comment la communauté peut soutenir les prêtres et l’évêque en mission en les accueillant pour partager la table, comment la communauté est un lieu de support pour les gens qui ont besoin de prière. Chaque jour, il y a une intention de messe demandée par une personne de l’extérieur. Malgré la différence d’âge, je me retrouve facilement. Je suis fière de nos sœurs qui continuent notre mission en tout temps.
Avec ma formation à Montréal, c’est la première expérience de ma vie de vivre l’interculturel avec des personnes de 6 pays. C’est une bonne expérience qui me permet d’aimer, d’élargir mon ouverture dans tous les domaines. C’est une grâce d’avoir cette possibilité de gouter la complémentarité de chaque pays dans la vie quotidienne. Cette expérience m’a fait beaucoup grandir. J’ai pu faire toutes sortes d’apprentissages au niveau de la relation, du changement corporel, du changement d’habitudes, par rapport au changement de l’horaire. Durant mes trois années de formation, le groupe dans ma résidence a changé chaque année : ce qui permet de s’ajuster et s’habituer à chaque fois avec le groupe. Je vois que chaque personne humaine porte la capacité de vivre avec d’autres et aussi que personne n’est parfait dans le monde. Par rapport à la richesse de la personne, je vois la même chose chez moi. Par rapport au défi, je vois les mêmes défis que chez moi. Mais ce qui nous différencie, c’est l’histoire de chacune qui nous a construites. C’est comme la situation dans la famille, les enfants n’ont pas le même caractère, non pas qu’ils sont de différentes familles, mais plutôt ils sont différents selon l’évènement vécu à leur âge et selon l’histoire de chacun. Comme partout, on trouve des personnes plus faciles ou difficiles à vivre avec les autres. Alors, l’ambiance à la résidence change selon le groupe, mais à chaque groupe, j’actualise mon ouverture. La formation me permet d’être solide et libre dans ma relation. Dans la vie, ce qui m’aide profondément c’est de prendre la décision à chaque fois et donner sens à ce que je fais comme apprentissage ou dépassement.
Je trouve que ce qui est un peu difficile dans la vie en groupe interculturel, c’est la nourriture et la manière de faire la cuisine. Ça peut être un grand défi quand on n’arrive pas à s’adapter. Pour moi, par décision, je suis capable de manger ce que les autres préparent en pensant à moi et aux autres qui donnent leur temps pour cuisiner. J’ai appris par observation les goûts de chacune pour faire plaisir aux amies. Je conserve ce que chacune aime pour qu’au moment de sa fête, nous reprenions l’idée de menu pour donner la joie. En faisant les courses chaque semaine, je choisis ce que nous aimons pour nous donner des forces et pour garder notre santé. Le repas m’apparait comme un défi gradué. Le corps s’habitue petit à petit au rythme et aux repas. Avec la vie à la résidence, ce qui m’aide beaucoup c’est l’héritage de mes parents qui ont pu m’apprendre l’ouverture large et m’entrainer à être comme une maman pour mes frères et soeurs : ces compétences me servent beaucoup dans la vie d’aujourd’hui. Je me sens proche de mes amies de résidence malgré nos défis, nous sommes de la même « famille » et en recherche de nous soutenir mutuellement.
Notre charisme m’aide à voir mes amies comme de vraies sœurs de communauté. La formation me permet de grandir dans la différence et accueillir l’autre comme une personne. Dans la vie ensemble, il y a beaucoup de complémentarité entre nous. Quand on se connait davantage, la vie ensemble devient de plus en plus facile, familière et intéressante. Je suis contente et fière d’avoir cette capacité de vivre avec plusieurs nationalités comme première expérience dans ma vie.
C’est possible de vivre ensemble avec décision et le sens que je donne en m’appuyant sur les forces que je porte comme valeur. Pour commencer des choses, ça prend toujours des forces, du temps pour s’habituer, mais à la fin de l’année, c’est une souffrance de se séparer ! Vive la fraternité !
Sr S. BLANDINE, étudiante à l’I.F.H.I.M
L’hommage de tout un peuple au Serviteur de Dieu, Pierre Monnereau (1787-1856)
Le samedi 26 avril 1856, vers minuit « la bouche collée sur l’image du Dieu Sauveur, le front calme, les yeux élevés vers le ciel, le sourire sur les lèvres, sans défaillance d’esprit, sans convulsion, il remit, par un léger soupir, sa belle âme entre les mains de son Créateur ».
Une paroisse en deuil
La nouvelle de la mort du Père Monnereau, fut annoncée à l’occasion de la messe du dimanche, ou « toute l’église pleurait ».
Exposé durant cinq jours dans sa chambre transformée en chapelle ardente, ce délai devait permettre aux prêtres, religieuses et amis éloignés d’arriver à temps pour la sépulture. Dès lors, c’est un défilé ininterrompu, jour comme nuit, témoignage de reconnaissance et de louanges de ses paroissiens, pour celui qui fut durant quarante-deux ans, curé de la paroisse de Notre-Dame des Brouzils. Tous, voulant le voir une dernière fois pour faire toucher à sa dépouille chapelets et/ou médailles. Et ainsi, garder un pieux souvenir de ce Bon Père qui, par l’air angélique qu’il avait conservé sur son lit de mort, faisait dire de lui ici et là, « ce n’est pas un mort comme les autres ».
L’oraison funèbre de ses mérites
Arrivé après sa mort, lui parvenait de Rome une dernière reconnaissance, oraison funèbre de ses mérites, pour sa vie toute passée au travail dans « la vigne du Seigneur », l’élevant aux honneurs de l’Église comme chanoine honoraire.
Le souhait des Religieuses des Sacrés Cœurs, était qu’il soit inhumé dans la chapelle Notre-Dame de la Salette des Brouzils, nouvellement construite. Mais, cette demande ne faisait pas consensus et, « c’est parmi ses fidèles qu’il reposera, au sein du cimetière paroissial ».
C’est un Saint que nous avons perdu
La cérémonie des obsèques eut lieu le vendredi 2 mai 1856, et ce n’est pas moins de soixante-quinze prêtres, cent soixante religieuses, et plus de trois mille fidèles qui affluèrent à la cérémonie, signe de l’émotion suscitée «beaucoup versaient des torrents de larmes» et répétaient, « C’est un Saint que nous avons perdu ». Le corps du Père Monnereau fut d’abord porté dans la chapelle de la Salette pour une messe basse, puis à l’église des Brouzils, pour une messe chantée. Après, la nombreuse assistance accompagna le corps de ce Bon Père à sa dernière demeure, dans le cimetière de la paroisse « au milieu de cette population silencieuse des morts dont il avait béni les tombes».
La mort avait été le moyen de mettre au plus grand jour son œuvre pastorale et ses mérites qui ne cesseront de croître. Et quoi de plus évocateur de cela, que ses derniers mots, empreints de simplicité et d’humilité, à l’ouverture de son testament « A.M.D.G.-J.M.J. Mon âme est à mon Créateur et Rédempteur, mon corps ira, en attendant l’avènement de Jésus-Christ, reposer dans la terre. Pour le reste, s’il me reste quelque bien, qu’il soit à mes chers pauvres et au petit séminaire ».
Thomas Aubin, archiviste de la Congrégation
Une belle séance cinéma sur le thème : « Vivre l’amour sans frontières » (France)
Vivre l’amour sans frontières
Le Temps pascal, avec la force et la lumière de l’Esprit Saint, est un temps propice pour reprendre ce sujet dans les groupes de partage de la communauté Esther Blé des Brouzils.
Nous étions nombreuses à voir le conte splendide « Azur et Asmar » (de M. Ocelot) au cinéma. Dans un univers de merveilles, il nous a parlé d’interculturalité, de fraternité en référence à la lettre aux sœurs de la congrégation, en janvier 2024 de Sr Martine Chaillot, supérieure générale.
Ce fut une belle approche pour nourrir notre réflexion et nos échanges. Ainsi, dans le cours de nos années, nous avons pu connaître l’expérience de vivre dans un autre pays, ou simplement de partager le sel et le pain avec une sœur connue suite à la fusion de congrégation. Nous gardons alors la question : qu’est-ce qui nous paraît important pour vivre l’inter culturalité dans un esprit d’amour sans frontières ?
Sr Marie-Henriette S. (Les Brouzils, France)
Complexe Scolaire Catholique Angélique MASSÉ (Congo)
Bénédiction de la Grotte Notre Dame de la Divine Miséricorde et Clôture du Deuxième Trimestre.
À l’occasion de la Solennité de l’Annonciation, le 8 avril 2024 restera gravé dans les mémoires de la communauté du Complexe Scolaire Catholique Angélique MASSÉ, où une journée riche en spiritualité et en réflexion a eu lieu. C’était une journée dédiée à la foi, à l’éducation et à l’échange d’expériences précieuses entre professionnels de l’éducation de différents pays et établissements.
La journée a débuté par la bénédiction solennelle de la Grotte Notre Dame de la Divine Miséricorde, un lieu de recueillement et de prière au cœur même du complexe scolaire Angélique MASSÉ. Sous une fine pluie de bénédiction et un doux murmure des prières, les membres de la communauté scolaire se sont rassemblés pour recevoir les bénédictions divines et se ressourcer spirituellement.
Suite à cette cérémonie inspirante, l’attention s’est tournée vers les résultats académiques alors que les élèves se préparaient à recevoir les fruits de leurs efforts du deuxième trimestre. La remise des bulletins d’évaluation a été un moment chargé d’émotions, mêlant fierté et réflexion sur les défis à venir.
Cependant, la journée ne s’est pas arrêtée là. Un événement encore plus stimulant attendait la communauté éducative : l’organisation d’une vidéoconférence réunissant quelques enseignants du Congo – Brazzaville, du Bénin et par l’initiative et la participation des étudiants/es de l’IFHIM, Institut de Formation Humaine et Intégrale de Montréal, par le biais de sœur Aude MILANDOU qui est en formation dans cet institut. Cette vidéoconférence avait pour objectif de partager des expériences sur la remédiation des élèves en difficulté dans les classes.
Les échanges qui ont suivi ont été d’une grande valeur, marqués par la volonté commune d’améliorer les pratiques pédagogiques et de soutenir les élèves les plus vulnérables. Les participants ont partagé des stratégies efficaces, des succès inspirants et des défis rencontrés, dans un esprit de collaboration et de solidarité.
En résumé, le 8 avril 2024 a été une journée exceptionnelle au Complexe Scolaire Catholique Angélique MASSÉ, alliant spiritualité, éducation et échange interculturel. Cet événement a renforcé les liens au sein de la communauté scolaire et a ouvert de nouvelles perspectives pour l’avenir de l’éducation.
Mr. Ové MALONGA, Directeur du Complexe Scolaire et
Sœur Edith MAVOUALA, Coordonnatrice du Complexe Scolaire et de l’entité