Ô toi dont la beauté rayonne de clarté

Au seuil du mois de mai, mois où nous sommes particulièrement invités à contempler la Vierge Marie j’ai aimé écrire ces lignes  dans la foulée de la belle hymne « Ô toi dont la beauté ».

Comment parler de ta beauté Marie
alors que nous ne possédons ni photo, ni description de ton aspect physique.
Les Évangiles sont bien silencieux à cet égard, comme ils le sont pour ton Fils Jésus.

La beauté offrirait-elle d’autre voie de contemplation
que celle qui consiste à apprécier les mensurations et autres critères des canons en cours ?

Au jour de l’Annonciation, à travers ce » OUI » confiant que tu prononces, tu es belle Marie !
Tu consens à devenir la mère de Jésus, sans savoir où cela te mènera.
En toi, en silence,  « le Fils est ensemencé… »

Il est une beauté qui  émane du dedans de ta personne.
Tu apprends que ta cousine, à un âge avancé, attend un enfant… tu t’élances,
ta visite ne s’inscrit pas dans l’intermittence…
tu demeures autant que ta présence est nécessaire.
Tu es belle Marie dans ton ouverture de cœur, dans  ta visitation !                            

Celui que tout le monde attend, tu lui as donné vie.
C’est dans une crèche que tu l’as  couché… Mystère de Dieu qui se fait chair !
Aux  bergers, premiers visiteurs  simplement tu le dévoiles…
Tu es belle Marie  dans ta maternité !                                                     

Jour de noces à Cana !
Tu es invitée avec Jésus, mais vite tu pressens qu’une situation embarrassante se profile
car ils n’ont plus de vin…
O Marie comme tu es belle dans la délicatesse de ton cœur
qui perçoit nos besoins et les confie à Jésus !

Tu avais pensé tout bas : « Peut-être qu’ils respecteront mon  Fils. »
Au pied de la croix, tu ne larmoies pas, tu n’invectives pas.
Tu es belle, ô tu es belle Marie  dans ce silence de pudeur où tout est dit.

Sœur Jacqueline Page

La fête du Vénérable Père Monnereau en temps de pandémie

Ce 26 avril 2020, la Communauté d’Amos et Sr Huguette Dupuis, avons pieusement célébré l’anniversaire du décès de notre bien-aimé Fondateur, l’abbé Pierre Monnereau.

La distanciation étant en usage à la demande des autorités civiles, nous n’avons pu accueillir un prêtre et vivre une célébration eucharistique en notre chapelle.  Heureusement, la télévision nous a permis de cheminer avec les Disciples d’Emmaüs en compagnie de Jésus et de recevoir son Pain de Vie.

Habituellement, nous accueillons nos Membres Associés pour cet anniversaire cher à nos cœurs.  Ils nous étaient présents quoique invisibles cette année…

Le repas du midi fut chaleureux, même si nous avons gardé nos distances à la salle à manger comme nous faisons tous les jours. De jolies fleurs ornaient les tables.

En fin d’après-midi, en union avec toute la Congrégation, nous avons prié des Vêpres à saveur Monnereau devant un décor de circonstance.  Je joins une copie de la célébration pour les personnes intéressées.

Bref, la pandémie n’a pas eu le dernier mot en ce 26 avril 2020 !

>> télécharger les vêpres du 26 avril 2020

Marie-Paule Laflamme, sscc. Amos.

Confinées à Doix

Alors que nous vivons à 3 dans notre communauté de Doix depuis l’accident de notre sœur  Georgette le 12 février dernier, mais que nous allons avoir la joie d’accueillir le jeudi 30 avril, nous avons appris par notre responsable de Congrégation, le confinement qui attendait chaque français…
Personnellement, je n’ai rien changé à mon emploi du temps de la journée, vivant comme mes sœurs, dans une grande sérénité et aussi confiance. En communauté nous nous sommes organisées pour l’entretien de notre grande maison et pour les courses : le pain à Fontaines, et Fontenay, en plus pour chercher le linge de notre sœur hospitalisée avec celui de sa voisine dont la fille habite la Mayenne.
 
Ce fut aussi pour moi une découverte de la nature : chaque matin, grâce à ce très beau printemps cette année, j’ai pu admirer, de mon bureau, l’apparition des premières feuilles et fleurs des arbres, entendre le chant des oiseaux, en particulier de celui qui chaque matin chante  » Tut, Tut, Tut » sans discontinuer : quelle persévérance… mais quel est son nom ? J’ai vu la prairie toute blanche avec les pâquerettes, passer au vert après la tonte des ouvriers. Voir la progression des quelques cerises que nous aurons la joie d’apprécier à la mi-mai… Et quelle surprise de voir de beaux et gros oiseaux blancs dans notre parc : aigrettes, et même héron je pense.
 
Au niveau de la communauté, j’ai pu voir des signes tangibles d’une fraternité qui se construit aussi dans l’épreuve. Prévenance et délicates attentions de la part de mes sœurs,  un coup de main pour la vaisselle, du bon bouillon de légumes prêt pour le repas que j’avais à préparer etc. Des signes qui ne trompent pas et qui sont plus parlants que des paroles en l’air sans suite dans le quotidien.
 
Au cœur de ce confinement, la Semaine Sainte vécue au mieux en suivant les célébrations du diocèse dans notre oratoire en union avec tous les chrétiens du monde.
Pâques, fêté en suivant la messe du pape et recevant ensemble sa bénédiction, puis en partageant le repas avec une table bien décorée, et recevant de nos voisins de l’Ehpad une missive avec une vingtaine de mots ou signatures à laquelle nous avons répondu le jour-même par la remise d’une carte pour tous.
 
Mais le plus dur à vivre, c’est de se sentir orphelines des relations familiales, amicales et fraternelles de toutes ces personnes que nous avons l’habitude de côtoyer au quotidien pour certaines, dans la commune, dans les 4 Ehpad pour la messe, et le dimanche dans les célébrations, comme dans les réunions et activités diverses. Mais cela ne nous a pas empêchées de garder les liens qui nous unissent à ces personnes par l’envoi de cartes, mails, SMS, et coups de téléphone… et tout cela tant apprécié par les destinataires !
 
Ma peine aussi, être privée de la nourriture eucharistique au quotidien même si nous avons la chance d’avoir la présence réelle dans notre oratoire où nous nous réunissons matin et soir en communauté. Nous y portons, dans notre prière, tous ceux et celles que nous aimons et aussi pour toutes les personnes qui souffrent de cette pandémie sans oublier celles qui les soignent et sont au chevet de nos frères et sœurs aînés, malades ou rendus fragiles à cause de ce confinement.
 
Mais aussi joie de re-découvrir la parole de Dieu proclamée, expliquée par de nombreux médias et sites (merci à la paroisse de Benet).
 
Un immense merci aux personnes qui travaillent pour notre nourriture au quotidien : pain matériel, mais aussi spirituel et en particulier RCF- KTO- TV le dimanche et surtout nos responsables de Congrégation et notre doyen François dont le texte quotidien reçu par plus de 450 familles et que j’envoie chaque jour à plus de 50 personnes ! Que de réactions positives de reconnaissance. Une amie de la région parisienne écrit : « Je vois que l’activité religieuse de votre région est toujours bien vivante. C’est vivifiant. Je suis en communion spirituelle avec vous »… Et bien d’autres réactions de ce style !
 
Alors, oui, merci Seigneur de ce temps si spécial, éprouvant parfois que nous vivons, mais nous nous savons accompagnées par toi au quotidien!  Donne-nous la grâce d’en sortir vivifiées et fortifiées pour vivre au mieux l’après confinement avec tous ceux que nous rencontrerons et que nous confions à Marie.
 
Et pour terminer, je reprends l’enseigne des vendéens que m’a rappelée une amie d’enfance : « Haut les cœurs ».
Sœur Marie-Gabrielle Gaillard

Confinement à Varennes Vauzelles

Plusieurs sœurs se sont inquiétées pour nous deux, Thérésine et moi. Même la mairie et 2 personnes de notre HLM ont téléphoné pour savoir si nous avions besoin de quelque chose. C’est ainsi que les rôles sont inversés ! Bien sûr, nous les avons tout de suite rassurées. Nous sommes deux et avons une voiture.

Pour nous, ce temps passe très vite. D’abord, il y a eu la semaine Sainte, les offices  retransmis à partir de la Maison du diocèse où 7 personnes étaient confinées ensemble dont l’évêque et 2 séminaristes. Nous prenons davantage de temps pour prier, lire, nettoyer, ranger, classer, coudre… et surtout téléphoner.

Grâce à la technique moderne, nous avons écouté le message pascal de Kiko, le fondateur du Chemin Néo-catéchuménal, à 118 foyers à la fois. Nous pouvions nous voir et même à la fin, nous interpeller pour se souhaiter de joyeuses fêtes de Pâques.

Deux semaines de suite, le mercredi, nous avons prié les vêpres à 6, toujours par zoom. La semaine dernière, Thérésine et moi, avons préparé la prière avec Hedwige à distance et le jour venu, mardi dernier, nous étions 14 à y participer. Le thème était : le désert.

Plus que jamais, nous apprécions la TV et l’ordinateur pour participer au chapelet et à la messe, le dimanche  dans le studio du Jour du Seigneur et les autres jours à la grotte de Lourdes. Nous avons à l’église un ciboire d’hosties presque plein mais par solidarité, nous ne communions pas sacramentellement.

En outre, avec l’accord du prêtre administrateur qui n’habite pas sur place, nous avons pris l’initiative d’ouvrir l’église paroissiale qui est toujours fermée habituellement 1h par jour pendant 5 jours. La permanence est assurée par 5 personnes dont nous deux. Nous avons essayé de la rendre un peu plus chaleureuse : affichage de belles images avec des paroles fortes, cierge allumé, fleurs… et bien sûr le Saint Sacrement y est présent.

Un constat : dans la rue, jamais les gens n’ont été aussi abordables que depuis le confinement.

                                                                                                            Chantal Lebouteiller

 

Une petite rentrée à l’école Notre Dame de Majunga

La terminale et les troisièmes sont de nouveau à l’école depuis mercredi dernier. Tout le monde y était sauf quelques-uns. Le premier jour, chacun parait « timide ». Comme ils étaient seuls au monde dans cette grande cour de l’école Notre-Dame. C’était assez amusant de les voir. Ils n’osaient pas encore crier ou bavarder comme d’habitude.

Nous avons mis à leur disposition des kits qui venaient du ministère de l’éducation : les caches-bouches (masques), les désinfectants pour nettoyer les salles de classes, les savons pour laver les mains. Pour l’école, nous avons mis quatre fontaines d’eau devant le portail, deux thermomètres pour vérifier leur température. Chacun a son tour pour le nettoyage.

Après le lavage des mains et le prélèvement de la température, nous leur avons donné encore quelques directives avant de commencer les cours.

Ils seront 25 seulement dans une salle de classe. Chacun a deux masques lavables. Enfin, ils aiment bien les mettre. Nous n’avons pas eu de problèmes pour la distribution dans des salles. Par contre, les professeurs sont obligés de dresser un autre emploi du temps car les jeunes n’étudient que le matin et ce, pour plusieurs salles de classes.

Nous attendons impatiemment les septièmes années lundi prochain. Nous n’avons pas eu encore leurs masques. En tout cas, tout le monde est prêt pour la « petite rentrée ». Il n’y aura pas de changement pour les dates des examens a annoncé la ministre.

Sr Carole S

Pâques 2020

Avez-vous vu celui que l’on appelle le covid-19 ?
Quelqu’un a-t-il pu mettre la main sur lui ?
Il paraît qu’il s’agit d’un virus, des chercheurs affirment l’avoir identifié .
Certains ont même été touchés par lui sans savoir où ils l’avaient rencontré .
*******************
Il y a deux mille ans, des femmes aussi ont cherché Celui qu’elles avaient rencontré .
Désespérées devant le tombeau vide, elles ont cru les paroles du jardinier .
Elles ont même osé proclamer qu’Il était vivant, ressuscité .
Pourquoi croire à une réalité sans avoir vu et entendu ?
******************
Si aujourd’hui nous croyons en la parole des chercheurs,
à l’expérience de ceux qui ont été percutés dans leur chair,
en ce virus qui peut donner la mort,
Pourquoi refuser de croire en ceux qui ont témoigné ?
en celles et ceux dont la vie a éte bouleversée par la rencontre ?
En Celui qui veut donner sa Paix et sa Joie ?
Laissons l’Esprit de Celui qui a donné sa vie pour nous,
nous rejoindre au plus profond de nous-même,
et nous enseigner le chemin du service et de l’ Amour !
Joyeuses fêtes Pascales ! Christ est Ressuscité ! Alléluia !

Monique Rousseau, Laïque Associée des soeurs des Sacrés Coeurs

Un bonjour fraternel de Montsalvy…

En ce dimanche de la Miséricorde, nous venons vous rejoindre. Nous sommes  dans le «confinement»  comme  vous toutes, tous. Comment le vivons-nous ? Notre vie est toute ordinaire, comme par le passé. Le temps des visites supprimées est rempli par les lectures, la prière, le repos…  relecture d’un livre sur le P. Monnereau.

Nous varions nos activités, au cours de la semaine : cuisine, tricot, ménage, couture, bricolage ….

Grâce à la chaîne KTO,  Thérèse commence sa journée par la messe du Pape à 7h . J’attends celle de Lourdes, à 10h.

Nous avons apprécié les programmes très riches spirituellement de la Semaine Sainte qui nous ont aidées à prier et à vivre en communion, en Église, avec vous tous, avec nos paroisses…  et le monde.

Nous remercions nos responsables des Conseils général et provincial de leur attention, de leur soutien téléphonique… de l’envoi des homélies, des informations…

Nous correspondons, par téléphone, avec les personnes que nous visitions, celles avec lesquelles nous sommes plus engagées , celles qui vivent un deuil, la solitude… Nous avons aussi la joie de recevoir des appels des différentes zones de la paroisse et nous entendons : «Comment allez-vous ? Avez-vous besoin ?»

Notre curé nous appelle presque chaque jour, pour prendre des nouvelles et rester en lien avec nous… Il nous informe des décisions diocésaines, des décès, … Il envoie son homélie du dimanche par internet, avec possibilité de la diffuser largement, …  même au loin.

Pour rester en forme et prendre l’air (1h par jour ), Thérèse va au jardin… Aujourd’hui, elle se réjouit : il pleut ! Je m’occupe autrement en confectionnant des masques pour quelques personnes.

Nous pensons aussi aux résidents de la maison de retraite qui avaient notre visite chaque semaine. Pour Pâques, Thérèse a envoyé un message à celles et ceux qu’elle contactait régulièrement et moi, j’ai  réalisé une carte  pour tout le personnel… et les 102 résidents.

Les catéchistes nous contactent également. Elles sont restées en lien avec les enfants du KT, par l’envoi des évangiles des dimanches de carême, de Pâques, en leur proposant des activités ludiques… Elles m’ont demandé des idées, ce que je pensais sur le choix des textes, des dessins… (j’ai donné ce que je possédais). Elles m’ont envoyé, par internet, tout ce qu’elles ont transmis aux enfants. Je me sens impliquée, avec elles, dans ce service de catéchèse. (Elles me donnent une place)

Durant ce temps de confinement, Thérèse n’a pas eu la possibilité de se déplacer pour participer aux obsèques de son frère Bernard, à Maché. Nous confions au Seigneur toutes les familles qui vivent un deuil, en ce moment.

Nous vous sommes unies, chaque jour, par la prière… en particulier à l’office des Laudes et des Vêpres .

Vivons dans la joie de Pâques : «Le CHRIST est Ressuscité »

                                                  Soeurs Andrée et Thérèse, Communauté de Montsalvy (France)

LA JOIE D’AMBOROVY…

Nous sommes très heureuses de partager avec vous, vous qui regardez le site des sœurs des Sacrés-Cœurs Cette bonne nouvelle que le riz que nous avons planté au mois de janvier est bon à récolter !

Nous profitons ce moment de confinement où nous ne pouvons pas accueillir des personnes à la maison d’accueil pour couper le riz.

Nous pouvons dire que la récolte est bonne, grâce à Dieu et à la pluie qu’il a donnée cette année. Les jeunes universitaires qui nous ont aidées au repiquage ne peuvent pas venir partager la joie de la récolte. Un ouvrier logeant dans l’enceinte d’Amborovy peut continuer son travail et c’est lui qui est là avec nous. (photo)

Nous avons de la chance d’avoir cette récolte, nous avons un peu de riz pour quelques mois. Actuellement, à cause du confinement, il y a des familles qui souffrent du manque de beaucoup de choses. Nous avons espéré le déconfinement mais on est encore reparti à rester à la maison jusqu’à nouvel ordre. Samedi dernier, il y a eu encore 3 nouveaux cas.

Pour le moment on ne parle pas de cas de contamination à Mahajanga mais nous faisons attention. Notre grande cour est fermée au public. Nous avons de l’espace pour nous mettre à l’aise.

La communauté de Notre-Dame du Bon accueil à Amborovy

Confinement, confinement…

Ce mot répété souvent,
n’a rien d’encourageant,
et ne va guère avec soulagement.

Ici ,au Parc, nous le vivons comment ?
Pas toujours facilement
mais chacune indépendamment
et le soleil aidant
fait des efforts surprenants.
Reste dans sa chambre bien sagement,
se promène de temps en temps,
dans un parc qui se pare du printemps,
lit le journal quotidiennement
prie devant le Saint Sacrement,
pendant une heure journellement,
et ceci depuis le début du confinement.

La séparation demandée instamment,
autant que possible, est accomplie respectueusement.
Les rencontres se font gentiment,
avec discrétion et joyeusement.

A table ne sommes que 3 seulement
et les conversations se font moins bruyamment,
un ange passe souvent
le silence se fait automatiquement.

Pour les offices : la technique aidant
nous les suivons à la TV en regardant
mais aussi, à notre manière, en participant…
la Semaine Sainte se passe sereinement
les offices, autrefois, préparés avec énervement
cette année se vivent calmement.
RCF – KTO – YOUTUBE nous aident au recueillement.

Voilà, en partageant,
quelques morceaux de vie donnés spontanément.

Les sœurs de la Communauté de la Porte du Parc (Coutances)

Le confinement au Congo : une grande école !

Avec joie, je viens vous souhaiter de Joyeuses Fêtes de Pâques et vous partager quelques nouvelles de chez nous.

[…]

En cette dure et pénible période de confinement, le Seigneur nous donne une nouvelle mission d’expérimenter d’être confinés avec Lui, pour que sa puissance nous aide à traverser ce désert avec Lui, comme nous l’avons fait durant tout le carême et mette des barrières contre le Covid 19.

[…]

Concernant la pandémie du Covid 19, c’est depuis le 19 mars que la fermeture des écoles a été imposée dans tout le pays. La vie commençait à ralentir et plus de messes dans les églises. Le 27 mars, le Président de la République annonçait le confinement et l’arrêt total de différentes activités. Du 20 au 28 mars, nous allions prier chez les prêtres dans leur chapelle. Il n’y avait pas d’autres fidèles. Vu la gravité de la pandémie, nous avons décidé de rester chez nous et de suivre les messes par KTO.

Sr. Be Thérèse, Sr. Aude et moi, faisons face à cette réalité. Nous étions en communauté avec une jeune aspirante qui, comme c’était les congés de Pâques et que le confinement s’imposait, a demandé d’aller en famille pendant cette période. De temps en temps, nous échangeons des nouvelles. Elle va bien.

Pour nous, la vie fait son chemin. Nous avons fait quelques réserves alimentaires dans la maison. Jeudi dernier, je suis sortie pour quelques achats dans le quartier et aller au commissariat demander une autorisation de sortie en voiture en cas de besoin. J’espère la récupérer mardi prochain. Je me suis fabriqué une bavette (masque) moi-même. Puis, Sr. Be Thérèse en a fabriqué aussi quelques-unes.

Nous fermons notre portail pour éviter que les gens viennent nous voir. Sauf en cas de besoin. Sinon, toutes les communications se font par téléphone ou message.

Dans le pays, selon les informations en lien avec le Coronavirus, on parle de 640 dépistages. Il y a 70 cas positifs, dont 8 personnes guéries et 5 décès.

Le gouvernement a pris certaines mesures concernant le confinement : pas de marchés à l’exception de l’alimentaire. Ils sont ouverts les lundi, mercredi et vendredi, de 6 h à 14 h. Les autres jours, les sorties sont contrôlées par les agents de sécurité. Et il n’y a pas non plus de circulation dans tout le pays pendant ces jours. A cela s’ajoute un couvre-feu toutes les nuits de 20 h à 5 h du matin.

Le confinement est une grande école à faire, à vivre. Le Congolais est une personne qui vit en groupe, en famille élargie, qui est en mouvement, qui sort pour aller chercher la vie. Il y a beaucoup de gens qui font de petits métiers, de petits commerces pour faire vivre la famille. Le confinement va conduire à beaucoup de conséquences : des personnes vont vivre dans l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des denrées alimentaire sur le marché, des tensions dans plusieurs ménages à cause de l’absence de revenus pour faire face aux besoins familiaux, l’oisiveté va susciter des violences familiales, la baisse des activités économiques, l’augmentation du chômage sous toutes les formes, … En somme, les unes et les autres conséquences peuvent être semblables dans nos pays.

Maintenant, il fait très chaud. Soit disant, la chaleur empêche la propagation rapide du virus. Si cela est vrai, que Dieu nous protège. Et d’ici mi-mai, la saison sèche va commencer et il fera moins chaud. Nous craignons le pire…

Au cœur de tous ces tourments, grande est notre foi en Jésus-Christ : « Notre Pâques a été immolée : c’est le Christ ! Rassasions-nous dans la joie au festin du Seigneur ! » (Antienne de l’acclamation)

Que la puissance de la Résurrection de notre Seigneur nous sauve de tout mal, de tout danger, de tout fléau, comme cette pandémie du Covid 19.

De tout cœur,

Sr Edith Mavoula

(Communauté de Makélékélé – Brazzaville  au Congo)- Avril 2020