1er Mai en Charente… (France)
La paroisse de St Agnant célébrait une messe à Port des barques le 1er mai. Le père Arputha a invité l’aumônerie des gens du voyage pour faire mémoire de leur pèlerinage annuel.
Ils étaient une vingtaine à se joindre aux paroissiens de St Agnant. Le prêtre nous a demandé de chanter Notre Dame des gitans. Notre aumônier, Jean-Marie Marchand était avec nous.
Étant donné le beau soleil, nous avons pique-niqué en plein air. Des évènements comme celui-ci font grandir la fraternité entre gitans et gadgés.
Sr Marie-Jo
La maison de retraite « les Vaysses » en période de pandémie
Depuis le confinement en mars 2020, la Maison « Les VAYSSES » comme tous les EHPAD, a connu la privation avec les relations extérieures, y compris avec les familles, la paroisse et tous ceux et celles qui partageaient de plus près la vie de la Maison de Retraite.
Malgré les différentes étapes de confinement et de dé-confinement l’établissement a pu favoriser quelques célébrations importantes à la chapelle, uniquement pour les résidents.
C’est avec joie que ceux-ci accompagnés par le personnel ont pu participer à la célébration des Rameaux, tandis que les résidents ne pouvant se déplacer et qui le souhaitaient, pouvaient suivre la célébration diffusée dans les chambres.
Depuis Pâques, la situation sanitaire s’étant améliorée, en accord avec la Direction, les prêtres de la paroisse viennent chaque vendredi à 16 heures -dans les mêmes conditions- célébrer la messe anticipée du dimanche.
De plus, la communauté des religieuses avec quelques résidents laïcs se rassemblent pour la prière de Vêpres en communion avec les paroissiens qui, à la même heure se retrouvent à la Basilique Notre Dame des Miracles pour une prière d’Adoration et l’Eucharistie.
Avec toutes les personnes touchées par l’épidémie, nous espérons vivement que le temps des vraies retrouvailles pourront se vivre très bientôt avec les familles et tous ceux qui sont proches de la Maison de Retraite.
Sœur Irène Compte
« Balayons nos rues » (Madagascar)
De Fenomanana Antananarivo
Le dimanche 11 avril à 14h30, les gens des quartiers de Fenomanana ont été invités par les chefs de notre secteur à balayer leurs ruelles. Chaque famille nettoie devant chez elle. De la communauté nous étions 4 à participer à cette bonne activité. Vous apercevez sur la photo la rue qui descend vers chez nous. Vous observez que nous recevons toutes les ordures que les autres jettent dans ce canal derrière Vanessa surtout quand il y a des fortes pluies. Une grande buse passe à travers notre cours, nous faisons attention qu’elle ne se bouche pas.
Les nouveaux responsables de notre secteur semblent prendre très au sérieux la propreté en ce moment de pandémie de covid-19 qui repart à la hausse à Madagascar. Ils essaient de motiver les gens à respecter la propreté et à se respecter entre voisins. Ils descendent à la base pour voir les situations des quartiers. J’ai déjà participé 2 fois à ces nettoyages des rues de nos quartiers. Pour nous c’est une manière de rencontrer des gens, de faire connaissance. Nous sommes concitoyennes comme tout le monde. Nous espérons que notre présence les stimule mais ce n’est pas facile. Les gens oublient vite ou ils sont paresseux et recommencent à jeter leurs poubelles dans le canal. Des familles qui ont les moyens payent des enfants pour vider leurs poubelles mais ils ne se soucient pas de l’endroit où sont jetées leurs ordures. La poubelle publique est à 400 m à peu près de notre quartier, ils ne veulent pas y aller. Notre rue est donc très souvent salle.
Le covid-19 est très virulent et tue rapidement. Il y a quelques prêtres et religieuses qui sont tombés. Les samedis et dimanches, Tana est confinée, les lieux de cultes fermés…
Des malgaches se soignent toujours par des plantes médicinales. Et on trouve beaucoup de produits désinfectants faits par ces plantes pour les mains, les vêtements…
Vous voyez les sœurs Vanessa à gauche Justine à droite et Voahangy derrière Justine.
Je n’ai pas pu prendre des photos des plus grands groupes en train de travailler.
On était plus nombreux que ce que vous voyez sur ces photos
Veloma Fenomanana.
Dimanche 18 avril à Gémozac (France)
La communauté de Royan était invitée à Gémozac. C’était la bénédiction par l’évêque, de la maison des sœurs vietnamiennes. Elles sont 4 religieuses de 30 à 35 ans de la congrégation des sœurs de Marie Reine de la Paix. Le fondateur était un prêtre des Missions Etrangères. Elles veulent par leur présence en France lui rendre hommage.
La communauté vit au premier et le sous sol est pour les activités paroissiales (catéchèse, réunions, prière avec les gens )
Un petit groupe de paroissiens était là. En discutant avec eux, on sentait très présent le souvenir des sœurs de Mormaison qui sont passées à Gémozac
La clôture s’est faite par une messe paroissiale dans une belle église restaurée. Il y a eu 3 confirmations d’adultes.
(Nous étions une quinzaine de religieuses : Petites sœurs des pauvres de Saintes, sœurs du séminaire, sœurs de Royan et sœurs de Gémozac)
Merci Seigneur pour cet après midi de proximité avec les sœurs et les gens du pays.
Les soeurs de Royan
Réunies malgré la pandémie
La semaine dernière nous étions en Conseil de Congrégation. Une instance qui réunit, en principe une fois par an, les responsables des différents pays où la Congrégation est en mission : France, Canada, Congo Brazzaville, Madagascar, République Dominicaine. L’année dernière ce Conseil n’a pu avoir lieu en raison de la pandémie. Cette année le Covid n’a pas eu raison de notre détermination : la supérieure générale et son conseil ont voulu que cette rencontre ait lieu malgré tout, en faisant le choix de la visioconférence pour les temps d’assemblée plénière.
Chaque journée était organisée autour de deux temps de travail : l’un en Conseil, par pays, l’autre en assemblée plénière avec mise en commun du travail et échanges entre tous les pays.
Techniquement il a donc fallu régler deux questions primordiales : la connexion internet de chaque pays et le décalage horaire. Exit le wifi, par sécurité nous avons privilégié la connexion filaire, même en France. Quant au décalage horaire il pouvait être important, allant jusqu’à 6 h. L’horaire le plus correct pour se retrouver toutes en visioconférence était donc l’après midi pour la France (15 h – 17 h 30). Pour Madagascar, le Congo Brazzaville et l’Angleterre, c’était aussi l’après midi, plus ou moins une heure (heure française). Pour le Canada et la République Dominicaine c’était le matin à 9 h.
Six journées de travail soutenu. La visio c’est quand même énergivore et demande plus d’attention que le présentiel. Et tout cela piloté par sœur Catherine RYAN, que nous connaissions « en vrai » pour avoir vécu le chapitre de 2019 avec elle. Depuis l’Angleterre elle distribuait la parole aux différents pays, gérait le temps et conduisait le travail avec aisance, en français bien sûr, avec ce charmant petit accent british. 😉
Le bon déroulement des assemblées plénières a demandé un minimum de discipline : demander la parole (en levant la main), parler lentement pour une meilleure compréhension des unes et des autres dans une langue qui n’est pas toujours sa langue maternelle, éteindre son micro quand on ne parle pas, respecter les horaires… Moyennant quoi tout s’est passé au mieux.
En sortant la tête de mon ordinateur je réalise que nous avons vécu une expérience riche totalement inédite, inimaginable il y a seulement quelques années. Pendant six jours consécutifs une vingtaine de femmes, dispatchées aux quatre coins du monde, ont pu travailler ensemble, se rencontrer malgré tout, s’interpeller, partager leurs expériences, les questions actuelles de la Congrégation et les éclairer à la lumière de cultures et d’histoires différentes, participant ainsi à la vie et à l’animation de la Congrégation tout entière dans un même souci de continuer la mission dans nos différents pays.
Après l’aube pascale, ce fut une autre belle réalisation que la pandémie a suscitée… une parmi bien d’autres.
Sr Emmanuelle
Mais concrètement comment se passe le conseil de congrégation ?
Pâques à Madagascar…
Ci-dessous quelques photos de notre petite communauté d’Androva (Madagascar).
Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de Pâques malgré le confinement du Covid
Conseil de Congrégation
Du 11 au 16 avril, les sœurs des Sacrés-Coeurs sont réunies pour le Conseil de Congrégation. Cet événement rassemble les responsables des différents pays où la Congrégation est présente: Canada, Congo-Brazzaville, France,Madagascar et République Dominicaine. Il a trois finalités principales: assurer la concertation entre les responsables des différents pays, partager les informations sur tout ce qui touche la congrégation et promouvoir l’animation de toute la congrégation.
Habituellement, ce conseil a lieu en France, mais en raison de la pandémie mondiale il n’a pas pu se rassembler en présence physique. Il va donc se vivre en visioconférence. C’est une nouveauté pour nous toutes qui nous permet d’être présentes les unes aux autres d’une manière inédite.
Introduction au Conseil de Congrégation. Dimanche 12 avril 2021
MERCI à chacune d’être là par ce moyen de la visioconférence. Nous aurions aimé être présentes autrement mais la situation actuelle ne nous le permet pas. Mais cette situation inédite nous permet aussi d’expérimenter une nouvelle manière de faire corps avec la présence des conseils dans leur totalité.
Un bonjour spécial aux sœurs de la province canadienne qui sont de nouveau avec nous. Soyez les bienvenues !
Bienvenue également à Sr Edith, coordonnatrice du Congo et à Sr Emilienne, provinciale de Madagascar, à Sr Justine conseillère de Madagascar et Virgilia, conseillère en RD qui n’étaient pas avec nous au dernier chapitre.
Bienvenue aussi à Sr Catherine Ryan qui va nous accompagner durant ces 6 jours.
Et puis un dernier bonjour à nos sœurs de chacun des pays où nous sommes. Elles sont présentes avec chacune de vous ; elles sont présentes également par leur prière qui nous accompagne ; Nous leur seront présentes, autant que possible, par un partage de nos journées sur le site de la Congrégation
« A vin nouveau outres nouvelles » disait le pape François aux religieux en 2017. C’est ce même passage de l’Evangile de Marc 2,22 qui a mobilisé la rencontre du Chapitre de juillet 2019. Je me permets de reprendre quelques lignes écrites dans la première lettre de la SG reçue aux environs du 15 août 2019 dans laquelle je prenais une image maritime : « Contrairement au train qui, par les rails, suit une route toute indiquée, le bateau, en mer fait face parfois aux éléments déchaînés et peut être malmené par des vents contraires qui nous obligent à opérer quelques manœuvres bien étudiées… Jésus notre guide en fraternité sera notre boussole et l’orientation du chapitre notre cap ».
Aucune de nous n’aurait pu prédire ce que nous sommes en train de vivre : cette pandémie mondiale qui nous fait rester « à la maison » chacune dans notre pays. Oui, notre bateau est bien secoué, mais chacune est sur le pont pour affronter la tempête.
Nous essayons, chacune là nous sommes de nous tenir dans la jeunesse et la nouveauté, même si cette pandémie peut nous user, nous vieillir avant l’âge, nous décourager et peut-être nous conduire dans un désert spirituel et apostolique. Comme les disciples dans l’Évangile de ce jour, nous avons la tentation de rester enfermées chez nous par peur du virus et de ses conséquences. Il nous faut affronter le défi de la faiblesse, du découragement, et nous savons que Dieu ne nous laissera pas orphelines. Il nous fera grâce par l’envoi de son Esprit.
Alors dans ces 6 jours de conseil de congrégation nous allons essayer de sortir de chez nous, de nous ouvrir à la différence, de nous rendre présentes les unes aux autres à travers ce qui se vit dans chacun de nos pays. C’est pour cela que nous sommes là, pour remplir ensemble nos outres avec le vin nouveau produit par les fruits de l’Orientation Fondamentale de notre dernier chapitre.
Pour nous toutes, je souhaite que ce temps soit un temps d’écoute, de partage, de discernement et surtout de fraternité. Que ce temps nous permette d’élargir l’espace de notre tente et nous donne d’accueillir le meilleur de ce que nous allons nous offrir les unes aux autres.
Martine Chaillot
La Chasse aux oeufs (France)
Un moment d’ouverture et de joie pendant ce confinement ! L’après-midi de Pâques, nous voici toutes dehors à la recherche des œufs que d’autres ont semés ici ou là, dans le parc. C’est une joyeuse course à pieds, en fauteuils, avec cannes ou déambulateurs… « Y’en a plein par là, dans le buisson – là aussi, par derrière… » Et voilà, que peu à peu, les paniers se remplissent.
Et les chercheuses arrivent, avec leur récolte, dans la salle commune où les attendent celles qui ne sont pas sorties. Les œufs se partagent, la joie aussi. Joie des enfants, joie de la découverte, joie du partage. JOIE DE PÂQUES !
Sr Gaby Rézeau
Aube pascale à Fontenay-le-Comte (France)
Tout était prêt et annoncé pour une veillée pascale à 15 h 30 le samedi saint. Même si associer le mot « veillée » à « 15 h 30 » avait quelque chose d’incongru, mais en ce temps de couvre-feu on s’en accommodait. Quand les Évêques de France ont dit « Non, non, non… la veillée pascale doit se faire de nuit », et surtout s’il y a des baptêmes. Qu’à cela ne tienne, ce sera à 6 h 30 !
J’ai commencé par douter, sourire de cette décision : qui viendra à cette heure si matinale, un dimanche matin ? Puis, peu à peu, à la réflexion cette idée a fait son chemin. Oui, il peut y avoir quelque chose de beau à vivre en Église à ce moment-là. Fêter la résurrection du Christ à l’heure où la nuit cède le pas au jour, c’est toute la symbolique du passage : des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie, du péché au salut.
Alors, en ce 4 avril, dimanche de Pâques, je me suis rendue à ce qui fut baptisé « aube pascale », qui n’en était pas moins la liturgie de la « veillée pascale ». Surprise de voir combien de paroissiens avaient pris ce même chemin, de tous âges, des enfants bien éveillés et des personnes âgées, des familles entières. Tous, visiblement heureux de se retrouver.
Il est 6 h 30 quand nous sommes invités à nous tourner vers le fond de l’église où l’on va allumer le feu pascal, sur le seuil, portes grandes ouvertes sur la nuit. Il brille, il est magnifique ce feu que le prêtre va bénir et auquel sera allumé le cierge pascal. Lumière qui dissipe les ténèbres, symbole du Christ ressuscité. Ce cierge pascal auquel seront allumés tous les cierges de l’assemblée : Christ est notre seule lumière.
La célébration se poursuit… comme une veillée pascale et les symboles prennent une dimension toute particulière. Celui du passage des ténèbres à la lumière en particulier : entrés dans l’église de nuit nous en sortons en pleine lumière avec un soleil radieux. C’est toute la symbolique de Pâques que l’on perçoit mieux qu’à la veillée pascale, où l’on entre de jour pour sortir la nuit tombée… Et puis c’est bien le matin de Pâques que les femmes sont allées au tombeau et l’ont trouvé vide. L’évangéliste Jean précise même que « c’était encore les ténèbres ».
La célébration terminée, à la sortie de l’église les gens s’attardent et partagent leurs impressions : aube pascale qui prend tout son sens et sa symbolique du passage. Magnifique aube pascale ! Christ est vraiment ressuscité, Alleluia !
Et si on continuait avec cet horaire les prochaines années ?
NB – Et tout ça bien sûr dans le strict respect des consignes sanitaires (masque, gel, distanciation, communion dans la main, geste de paix du regard).
Sœur Emmanuelle