La dignité de la personne plus forte que l’apparence physique et les moyens de vivre. (Madagascar)

Après avoir suivi la formation humaine intégrale à Montréal, j’ai trouvé le sens de ma vie dans les actions quotidiennes. Etant sœur des Sacrés Cœurs proche des gens, je vois le secret de cette proximité à laquelle Pierre Monnereau nous invitait à la suite de Jésus.

Durant ma retraite annuelle, de retour à Madagascar, j’ai reçu une lumière qui est liée à mes prises de consciences pendant la formation : ta blessure peut devenir une mission. Le travail sur soi permet à soi-même d’aller aider les autres. Cette référence biblique que j’ai découvert pendant ma retraite exprime ma manière de vivre mes vacances. Cette expérience est confirmée non seulement chez ma famille mais aussi dans quelques communautés des sœurs des sacrés cœurs où je suis passée. Pour moi, c’est clair, être proche, c’est vivre avec la personne pour sentir ce qu’elle vit, pour la comprendre, sentir ses besoins, voir ses forces et ses valeurs et comme dit Sait Paul aux Hébreux 2,18 « Et parce qu’il a souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa Passion, il est capable de porter secours à ceux qui subissent une épreuve. »

En famille, c’est la première fois que je donne plus de temps pour bâtir la fraternité familiale non seulement par mes paroles mais surtout par mes engagements aux tâches quotidiennes. J’ai pu surmonter les pièges de la vie en voyant les souffrances répandues dans le monde et surtout dans notre pays : en particulier celui du découragement. Ce piège enlève de voir la beauté et la valeur de la personne et ses forces quand elle cherche les moyens pour vivre.

Allons voir les différentes activités que j’ai vécues pendant mon passage en famille pendant deux mois. J’ai décidé d’être avec ma mère et d’apporter ma contribution. J’ai voulu surtout de valoriser la richesse de sa personne dans ce qu’elle fait quotidiennement. Combien la routine nous empêche de voir la beauté qui se cache dans notre action ! Comme elle s’est sentie heureuse et dynamique dans se faire ensemble ! Plusieurs fois, je m’associais au projet de la famille. J’expérimentais la collaboration et la coopération avec maman dans plusieurs activités que j’avais appris dans mon enfance. Elle a été très surprise qu’après une trentaine d’années où j’ai quitté la famille, je suis encore capable de reprendre certaines activités : comme faire les anses de panier « satrana », m’occuper de bébés, cuisinier au charbon de bois, chercher de l’eau, piler les grains de maïs, nettoyer le champ de maïs, couper le bois, transporter notre panier sur la tête et reprendre les habitudes de la famille. Pendant l’activité, elle proclame sa joie que je n’ai pas oublié tout cela.

C’est pareil du côté de mon père qui vit à la campagne. Les gens de son village sont impressionnés de me voir vivre comme eux, moi qui pourtant suis partie dans les lointains pays. Une sœur venant de l’étranger est capable de s’adapter à leur nourriture, de revenir à la langue maternelle, capable de cuisinier avec du bois, d’aller chercher de l’eau à la rivière comme les femmes du village, de faire des km à pied pour rejoindre la famille et capable de conserver la culture. Mon père a été surpris de ma capacité d’adaptation et de faire la marche. Ce passage m’a fait vivre la simplicité et l’humilité. Avec la formation, ça devient plus riche car je vois la dignité de la personne plus forte que son apparence physique et ses moyens de vivre. La dignité humaine est plus grande que de sa classe sociale, sa culture, sa religion, son pays. Depuis mon entrée à la congrégation, j’ai pu vivre humainement comme religieuse. J’ai compris la version de saint Paul au-dessus, quand on descend plus bas, on peut se relever avec les gens que le Seigneur met sur mes chemins. Cette attitude m’habite et nourrit ma relation avec les autres et avec le Christ.

Blandine Sotinahy, La Roche Sur Yon 17 décembre 2024

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La guirlande humaine (France)

A la maison Esther Blé, dans notre campagne il n’y avait pas eu de grands « waouh » officiel pour allumer les préparatifs de Noël dès la fin novembre ! Les différents gris de Noël avaient continué de tisser leurs toiles avec les départs de plusieurs résidentes, les difficultés du moment pénétraient comme partout… Oh l’on sentait bien quelques frémissements comme des éclairs passagers, des notes de musique échappaient dans quelques coins. Et soudain, en ce 18 décembre une grande guirlande s’est allumée : au son de la musique, des couleurs sont apparues, des cadeaux vivants, les uns entraînant les autres, et partout des sourires, des lumières dans les yeux, des gestes de tendresse, la joie du don offert, du don reçu. La joie d’une famille qui se rassemble, avec ses habits de fête, où chacun vient comme il est, est attendu, reçu. La particularité de cette guirlande c’est qu’il n’y aura pas de date pour l’éteindre, plus elle fonctionne, plus elle a d’énergie ! Si une petite ampoule faiblit, vite l’autre renvoie sa lumière ! C’est un immense MERCI qui jaillit de ce Noël à vivre chaque jour désormais.

Sœur Éliane MORIN

La vraie crèche ?

Dans quelques jours, ce sera Noël. En ces jours, où l’on court pour faire les préparatifs de la fête, nous pouvons nous demander : « Comment est-ce que je me prépare à accueillir la naissance de l’enfant Jésus ? ».  Une façon simple et efficace est de faire la crèche.

En effet, la crèche apporte l’Évangile dans les lieux où l’on vit. Avec elle, le Verbe se fait chair. En relatant la naissance de Jésus, Luc mentionne par deux fois la crèche, le râtelier  où l’Enfant fut déposé. Marie «  l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. » Lc 2, 7. Comme il ne restait plus de place pour le nouveau-né, le seul recours était l’étable avec sa crèche. Elle est l’image de la pauvreté de l’enfant en qui rayonne la majesté de Dieu. Une seconde fois, en Luc 2, 12, dans l’annonce faite aux bergers, il est mentionné le fait que l’enfant est emmailloté de langes. Il s’agit d’indiquer que Jésus est un vrai enfant, un enfant tout à fait normal et non pas un prodige.

Bien que devenue une fête commerciale, la fête de Noël est porteuse d’un véritable message évangélique. Dieu vient au monde dans le  plus grand dénuement. Il ne vient pas en majesté, mais sous des dehors insignifiants. Il est véritablement devenu l’un de nous. Dans sa crèche, l’enfant montre même que de par sa naissance il s’est fait solidaire des pauvres de ce monde, ceux pour qui il n’y a pas de place à la salle commune.

Jésus est déposé dans une crèche qui contient la nourriture des animaux. Parce que les hommes ne l’accueillent pas, il repose là où les animaux reçoivent leur nourriture. Et les animaux lui cèdent la place, ils l’accueillent. Bien que privés de raison, ils sentent qu’il y a là une mère qui a besoin d’un endroit pour mettre son enfant qui vient de naître. Ils semblent être les seuls à répondre à la détresse de Marie et de Joseph.

Dans beaucoup de familles, de communautés, de paroisses, nous allons préparer la crèche avec joie et créativité. Les enfants voudront y mettre des brins de paille pour que l’enfant Jésus soit couché confortablement. Peut-être aussi mettrons-nous des crèches « made in China » étincelant d’une lumière criarde. Et alors ? Nous pouvons nous arrêter un instant et nous constaterons que ces crèches éveillent un sentiment de douceur et de sécurité.

Tout cela peut nous paraître très enfantin, pourtant, ces crèches veulent nous dire que nous préparons nous-mêmes une crèche à l’Enfant-Dieu, que nous ménageons dans notre cœur un lieu où Dieu peut naître. La vraie crèche, c’est notre cœur.

Sœur Martine CHAILLOT, supérieure générale

 


La beauté (Canada)

Le jeudi 5 décembre dernier, une certaine excitation m’habite à l’idée de retrouver les sensations vécues quand les flocons ne disparaissent plus, éphémères, mais se regroupent pour recouvrir toute la Création d’un manteau immaculé. Joyeuse impatience de pouvoir contempler ce qui m’entoure, au réveil, sur le chemin pour participer à la première messe de l’aurore, à 7 h près de l’église de la Visitation.

Entendre le craquement de la neige sous ses pas, admirer la beauté du paysage enneigé, accueillir la sérénité ambiante apportée par la lisse blancheur des lieux, qui comme une couverture nous enveloppe de douceur. Merveille ! La beauté nourrit le cœur, comme aime à le répéter l’une de mes chères consœurs.

Au bout du chemin, le cœur ouvert, j’entre dans une pièce chaleureuse, éclairée à la bougie, pour la célébration de l’Eucharistie. L’ambiance tamisée favorise le recueillement. C’est beau de voir les réponses à l’appel à rester éveillés et prier… Puis de partager un café fraternel qui prolonge ma joie par une belle rencontre. Une belle journée commence !

Je goûte à la beauté du paysage enneigé après avoir goûté la beauté de la musique par la douceur de la musicalité du violoniste Sergueï Trofanov, brillamment accompagné au piano.

Je fais l’expérience aussi de la beauté dans la profondeur des partages d’expériences et des prises de conscience, dans la beauté du chemin parcouru par les étudiants à l’IFHIM, quand le cœur s’ouvre à plus de fraternité et de paix.

La lumière permet à la beauté de nous illuminer et de réjouir notre cœur.

Je vous souhaite un JOYEUX et LUMINEUX 3ème dimanche de l’AVENT – GAUDETE !

« Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche ». (Ph4, 4-6).

 Sœur Isabelle Guyochet

(Sœur Isabelle Guyochet, en mission de formation au Canada nous permet de la suivre sur son blog que vous pouvez retrouver dans l’un des onglets de notre site internet ou directement ici  https://srisabelleaucanada.wordpress.com )

 


Notre-Dame de Majunga, 70 ans ! (Madagascar)

Depuis le mois d’octobre, c’est l’effervescence à l’École Notre-Dame, tout le monde s’active sur tous les fronts pour préparer ce grand moment : les 70 ans de l’établissement.

Avec une courte semaine de cours pour libérer les élèves dès mercredi 5 décembre, c’est une semaine dense, intense pour les profs et le personnel sur le pont avant, pendant et après la fête. Cinq zébus ont été tués : trois de la part des anciens élèves, deux de l’école. Le zébu a un sens pour une fête à Madagascar. C’est surtout pour marquer la vie qui continue après tant d’années d’existence. Nous voulions donner une petite marque pour nos élèves. Les trois ont été tués le jeudi matin pour distribuer aux élèves. Chaque classe a sa part, avec leur titulaire. Les deux étaient pour les invités du samedi. C’était prévu un seulement mais quelqu’un en a donné un autre le vendredi soir.

Vendredi 6 et samedi 7 décembre

Vendredi matin, c’est le carnaval avec défilé ; tous les élèves derrière la « voiture pilote » des sœurs avec Sœur Carole aux manettes. Lycéens et collégiens derrière la sono embarquée, suivis des nombreux bus chargés avec les enfants du primaire, avancent en chantant, dansant à travers les grandes avenues de Majunga , direction le front de mer vers le célèbre baobab pluri centenaire. Quelle ambiance !

Le vendredi est une grande journée festive autour d’animations, de chants, de danses, d’une belle exposition, de matchs (foot, basket)… Avec bien sûr, le repas riz zébu partagé dans chaque classe. Pour clore cette première journée de fête, la remise des lots est suivie du « show » de la promotion des anciens de Notre-Dame dont plusieurs sont devenus enseignants.

Samedi 7 décembre, c’est la cérémonie officielle. Après une courte nuit pour les collègues qui sont restés sur place pour une nouvelle mise en place (ateliers nocturnes autour des zébus, légumes, gâteaux, installations… toute la nuit), c’est le grand jour où on accueille du beau monde. « A perte de vue », les nombreuses sœurs de la congrégation sont bien sûr mises à l’honneur. Plusieurs membres du clergé, deux ministres : Professeur Madame CHAMINAH Loulla, ministre de l’enseignement supérieur et Monsieur MARSON Moustapha Abdullah, ministre de la jeunesse et des sports, anciens élèves du lycée se sont déplacés ainsi que de nombreux responsables de district.

Très belle cérémonie, tout en « malagasy » ponctuée de danses et chants qui nous font oublier les longueurs. Sœur Carole a lancé la cérémonie avec l’historique de l’établissement, étroitement lié à celui de la congrégation. Le ministre des sports, Monsieur MARSON, ancien élève de Sœur Marie-Louise a terminé ce grand moment avec un beau discours.» On a compris qu’il mettait en avant les valeurs liées à l’enseignement à Notre Dame, ainsi que l’accueil qui est fait aux élèves de confession musulmane. Il a remercié les directeurs et enseignants qui lui ont donné le sens de l’effort et la détermination pour réussir dans son projet. Il a encouragé les élèves à travailler pour réussir et devenir des responsables dans leur pays.

Après la bénédiction de la plaque des 70 ans, le repas fut servi par les collègues et animé par les belles voix (superbe chorale de  six collègues).

Samedi soir, une soirée organisée par les commissions des fêtes : parents d’élèves, anciens élèves, élèves actuels, amis de Notre-Dame et des profs ont dansé dans la cour de l’école jusqu’à l’aube pour clore cette belle journée chargée d’émotions et de souvenirs.

 Sœur Carole, directrice

Quelques photos pour illustrer cette grande et belle fête

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Préparation du zébu
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Préparation du zébu
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Préparation du zébu


Présence au marché de Noël de l’école St Louis de Mormaison (France)

Le Samedi 26 Novembre, à 15h30, nous entrons dans la cour de l’école toute prête pour l’installation des stands.

L’APEL et l’OGEC bien mobilisés depuis la veille, nous ont très bien accueillis, vraiment c’était un accueil chaleureux

Nous avons fait connaissance de beaucoup de parents, avec qui nous avons discuté

« Que c’est beau ! » Admiration devant le travail des sœurs.

Si le commerce a été minime, les rencontres ont été très chaleureuses !

Merci à notre Assistante de communauté, Madame Thomas, qui a assuré la maintenance avec nous.

Merci à toutes celles qui ont contribué à la réussite de ce petit marché de NOËL !

Les sœurs participantes

Merci et bravo aux sœurs pour l’investissement et l’implication à ce marché de Noël au sein de l’école St Louis. Moment très agréable, passé ensemble pour la joie de tous. De belles rencontres, de beaux échanges tout au long de la soirée.

La période de Noël, c’est la magie, la féérie, les illuminations, les instants de pur bonheur… Mais avant tout c’est la venue d’un petit enfant qui s’appelle Jésus.

Ce qu’on transmet le mieux, c’est ce qu’on vit soi-même au plus profond de soi.

Que cette lumière de Noël arrive jusqu’à nous. Qu’elle nous indique le chemin pour accueillir aujourd’hui le Christ dans nos vies. Qu’elle nous apporte la confiance, l’espérance et nous inspire les gestes qui feront grandir la fraternité, l’amitié, dans nos lieux de vie.

Que ce Noël soit rempli de Paix, d’Amour.

JOYEUX NOËL à tous !

Sandrine Thomas, assistante de communauté

Des clowns à la Maison mère (France)

Ce n’est pas possible !

Mais si c’est possible ! Voyez ! C’est grâce à Gérard et Nicole, mes neveux qui viennent avec leurs copains, Jacques et Michel qui aiment faire les clowns. Jugez vous-mêmes !

Vite le chapiteau est monté. Il n’y en a pas, mais la salle Horizons est archicomble : sœurs, résidents de l’Issoire et autres invités se pressent pour être bien à l’heure.

15 heures pile, nous faisons connaissance avec Jacko et Micho superbement habillés comme vous pouvez le voir sur les photos. De vrais clowns quoi ! Ils sont accompagnés de leurs épouses Roselyne et Elisabeth, l’une assurant l’ambiance musicale, l’autre prenant des photos. Pas tristes les clowns !

Voilà qu’ils déploient avec simplicité et beaucoup de talents leur art de clown. Ils se lancent dans la « magie en clownerie » ! Dans l’assistance on passe du silence perplexe aux éclats de rire, à chaque instant et sans s’en rendre compte. Nous avons pu nous émerveiller du bateau qui se transforme en chasuble portant l’adresse de notre communauté, des cartes qui disparaissent, du sachet de tisane qui devient fusée, du ballon qui gonfle tout seul etc…

On comprend mieux lorsqu’à la fin du spectacle, les clowns nous dévoilent leurs astuces. Etonnant comme ils sont doués, ces clowns !

Merci à Jacques et Michel pour ce super après-midi que vous nous avez fait passer. Ce 22 novembre restera inoubliable !

Après le partage de la brioche vendéenne, il faut bien se séparer. Mais ce n’est qu’un aurevoir.

Sœur Bernadette Gindreau

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Le « rire médecin » à la Maison mère

Comme vous venez de le constater, la salle Horizons de la communauté a résonné de rires ce samedi après-midi. Le public en a eu pour son argent, si l’on peut dire, parce qu’en fait, c’était gratuit et, en plus, la séance s’est soldée par des effets positifs sur la santé. D’où le titre de ce petit mot concrétisé par ce qui suit.

Dans la salle, deux spectatrices voisines s’étonnaient, au terme de cette rigolade clownesque, d’avoir totalement oublié les douleurs qui ne les abandonnent pas souvent. Preuve évidente que le rire est bon pour la santé. Et donc que le « rire médecin », Association bien connue, fondée en 1991, justifie bien son nom. Le « rire médecin » fait du bien à l’âme et le transmet au corps…

Une suggestion. Envisager la création d’une Association ouverte, ou plutôt offerte, à toute la population. Une association sans démarches administratives, sans cotisations, sans frais de locaux ou de personnels, dont le but serait de soigner et même de prévenir, les petits bobos du quotidien…

Son nom pourrait-être « Le Sourire médecin ». Qu’en pensez-vous ?

Sœur Marie Griffon

Les religieuses dans la Grande Guerre (1914-1918) : Des infirmières au service de la patrie (France)

Lorsque l’on pense à la Grande Guerre (1914-1918) des images s’imposent à nous, tout d’abord, la figure du Poilu dans les tranchées, l’atrocité des combats, et le cortège ininterrompu de blessés et de morts. À l’arrière, au service des victimes, le rôle des infirmières est essentiel. Parmi ces infirmières, de nombreuses et discrètes religieuses, infirmières elles aussi, au service de la patrie en danger.

Si les religieuses n’ont pas été directement à l’initiative de la création d’hôpitaux, elles ont bien apporté leur aide dès les premiers instants du combat. Leur engagement constitue un véritable angle mort de l’histoire de la Première Guerre mondiale. Pourtant, les archives de la Congrégation témoignent de ce même engagement, partout en France.[1] Rendons leur ici un hommage qu’elles ont bien mérité.

Au chevet de la Patrie en danger dès les premiers instants du conflit

1er août 1914 à 5 heures du soir, le tocsin sonne l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne. Dès les jours qui suivent le début des hostilités, les premiers convois de blessés sont envoyés vers l’arrière du front, aux quatre coins de France. Après un début de siècle marqué par des assauts répétés contre les Congrégations, c’est l’Union sacrée qui s’impose. Toutes les religieuses de France, patriotes dans l’âme veulent elles aussi fournir leur part de dévouement pour le Patrie en danger. Les Congrégations, disposent généralement de lieux vastes pour accueillir les blessés, les religieuses compétentes sur place se mettent rapidement au service des hôpitaux temporaires et des Ambulances.

Rapidement, les Maisons mères sont réquisitionnées par la Croix-Rouge ou la Société de Secours aux blessés militaires, c’est le cas à Coutances pour les Sœurs du Sacré-Cœur qui mettent la Maison mère à disposition des dames de la Croix-Rouge. Durant les cinquante-deux mois d’ouverture de l’hôpital auxiliaire N°306, dit du Sacré-Cœur, 1511 soldats seront soignés avec le concours des bons soins et du dévouement des religieuses présente sur place. De nombreuses sœurs seront également employées dans les hôpitaux, ambulances, dans les différentes villes où elles étaient en poste.

À Cherbourg, une partie de la Maison mère des Sœurs de la Charité est réquisitionnée pour l’accueil des blessés. Il faut rapidement libérer les lieux et envoyer les orphelines sur place, dans un autre établissement de la Congrégation. La Communauté assure pour le compte de l’hôpital temporaire de pourvoir à l’alimentation et au blanchissage. L’hôpital fonctionna 56 mois et il n’y passa pas moins de 12 000 hommes, Français, Belges, Malgaches, Sénégalais.

 

Religieuses infirmières : un « supplément d’âme »

Dans le Cantal, à Mauriac, les Petites Sœurs des Malades viennent tout juste d’investir leur nouvelle Maison mère. Lorsque le conflit éclate, l’ambulance de Mauriac doit s’installer dans l’école des Frères, mais ce projet est vite abandonné. Mère Marie de Jésus Supérieure Générale de la Congrégation, émue par cette situation met rapidement à disposition des soldats la Maison mère. À partir du 1er octobre 1914 et jusqu’au 11 juin 1916, l’ambulance auxiliaire de 25 lits sera dirigée par Mère Marie de Jésus, assistée par d’autres sœurs. Dans les Ermitages répartis dans le département et ailleurs, notamment à Saint-Flour, Limoges, Nice, les sœurs sur place sont employées dans les ambulances.

Pour les Sœurs de Mormaison, le contexte est différent, elles ne mettent pas à disposition leur Maison mère. Mais, ne dérogeant pas à leur présence familière au cœur des villages de Vendée, la Congrégation envoie dans de nombreuses communes, ou de petites ambulances s’installent, les quelques sœurs qui viennent d’obtenir leur diplôme d’infirmière. Elles y apporteront une aide précieuse et une présence rassurante au service de l’apostolat des blessés et des populations.

À Fontenay-le-Comte, les Sœurs de l’Union Chrétienne ouvrent leur clinique en 1913, mais la déclaration de guerre met rapidement un terme à son essor. Avec les tristes nouvelles qui arrivent du front, la clinique ne reste pas longtemps vide. Elle devient succursale de l’hôpital N° 7, ou deux sœurs diplômées sont pour l’une à la tête des salles de chirurgie et l’autre à la tête des salles de médecine. Outre l’aide aux dames infirmières de la Croix-Rouge, les sœurs couchaient toujours à l’hôpital et venaient lorsque l’état d’un blessé ou d’un malade devenait inquiétant. Les sœurs au contact des blessés y développent un apostolat fécond, uniquement par leur dévouement. Pour preuve les fruits visibles de cela à travers les nombreux baptêmes, mariages ou conversions à l’approche de la mort. Comme en témoigne la dernière lettre de ce jeune légionnaire passé par l’Union Chrétienne et retourné au front, « Je me suis préparé pour le grand voyage, je suis prêt à partir ».

Reconnaissance d’un dévouement discret, mais précieux

 Les Congrégations évoquées ne font qu’une aujourd’hui, mais chacune dès les premiers instants du conflit a mis spontanément des religieuses infirmières, cuisinières, lingères, au service de la Patrie. Les unes dans leurs Maisons mères transformées en hôpitaux, les autres dans les ambulances disséminées partout en France. Elles se sont dévouées durant quatre ans, jour et nuit, au soin du corps et des âmes des blessés. Pour cela, elles seront un peu plus de 200 à recevoir de nombreuses décorations : médailles commémoratives de 14-18, Croix de guerre, médaille de la Croix-Rouge et de l’association des Dames Française…

Dans un contexte de laïcisation de la médecine, les religieuses infirmières, se sont impliquées sans failles dans « le combat », avec courage et abnégation. Peu à détenir des diplômes d’infirmière avant le conflit, elles seront plus nombreuses après la guerre, obtenant diplômes et certifications dans les soins médicaux. La plupart de ces religieuses assureront un rôle important dans ce domaine, jusque dans le dernier quart du XXe siècle.

 

 

Thomas Aubin, archiviste de la Congrégation

[1] 1974, fusion avec les Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie, de Cherbourg ; 1996, fusion avec les Sœurs du Sacré-Cœur de Coutance ; 1999, fusion avec les Petites sœurs des malades, de Mauriac ; 2011, fusion avec les Sœurs de l’Union Chrétienne.

Une mission d’Évangile ! (Madagascar)

 “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” (Mt 25,40)

Grâce aux dons annuels des soeurs de France pour la mission, sœur Rova avec d’autres a pu continuer à vivre cette mission d’Évangile auprès des malades de l’hôpital de Mahajanga, auprès des prisonniers, auprès des enfants malnutris et tous ceux dans le besoin là-bas…

Sœur Rova est à la communauté d’Androva et voilà ce qu’elle partage :

« Avec l’argent envoyé, je vais d’abord acheter du lait. Je me rends compte que beaucoup de patients en pneumologie, neuro-psychiatrie et pédiatrie ont besoin de lait. La distribution se fait tous les mardis et samedis.

Je vais aussi acheter du riz et il sera cuisiné pour les malades. Un sac de lait 25 kg (en poudre) et un sac de riz peuvent durer deux mois. Ainsi avec le don reçu, on peut distribuer du lait au malades pendant six mois. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas distribué de lait à l’hôpital ! Merci à vous !

Avec nos aspirantes, je rends visite aux patients pour les écouter ainsi que leurs familles. Nous nous occupons aussi des personnes qui ont un besoin urgent de médicaments et de nourriture, luttant également contre les injustices même parfois dans le milieu hospitalier… Il y a aussi de nombreux cas de violences faites aux enfants et aux femmes !

Les détenus malades et sans famille, sans soignant sont très heureux et on voit que cela les aide beaucoup. J’écoute aussi les enfants en prison.»

Alors que nous attendons l’Enfant-Dieu dans nos crèches, nous pouvons nous unir dans la prière à cette précieuse mission qui redonne espérance et force aux plus-petits et fragiles !

Sœurs Rova et Anne


Une solidarité internationale pour la santé : l’E.M.I

Une solidarité internationale pour la santé : un chemin d’espérance

Comme chaque année, en Novembre, les administrateurs et des représentants de l’Entraide Missionnaire Internationale (E.M.I) se retrouvent à Paris pour envisager et gérer cette solidarité voulue depuis presque 65 ans.

L’Entraide Missionnaire Internationale est une association œcuménique destinée à aider les Supérieur(e)s et les Évêques à prendre soin des religieuses, religieux, prêtres, séminaristes, pasteurs et membres d’associations de fidèles ainsi que leurs conjoints et leurs enfants malades, lorsque ceux-ci ne disposent pas d’un système de santé dans leur pays.

 

L’EMI est construite et fonctionne sur un système mutualiste et solidaire, elle redistribue sous forme d’aides les fonds qu’elle perçoit par les contributions et rayonne internationalement. Elle propose des solutions d’aide pour la prise en charge de la santé dans les contrées du monde où les moyens financiers sont limités et les propositions de soins insuffisamment développées. Aucune condition n’est exigée à l’adhésion (âge, état de santé). L’aide est identique pour tous les bénéficiaires quel que soit l’âge.

L’Association fondée pour les Missionnaires s’est mise au service d’Églises des pays émergents. Depuis son origine, elle est ouverte aux agents pastoraux des autres Églises chrétiennes. (site internet : https://www.entraide-missionnaire.com/)

Actuellement, environ 24000 membres bénéficient de l’entraide.

Faisant partie de la commission de contrôle depuis quatre ans, j’apprécie particulièrement ces rencontres interculturelles où même la langue n’est pas une barrière quand les traductrices ne sont plus là… On s’en sort toujours !

C’est aussi un travail important entre congrégations différentes portant parfois l’EMI dans leur région, ou bien par les membres du Comité directeur et du bureau. Une belle diversité d’Église au service !

Cette année, nous avons profité de la neige que certains venus de loin ont découvert pour la première fois.

Nous portons vraiment le souci de penser le partage tout en reconnaissant l’impact gigantesque de l’inflation en matière des besoins vitaux et en particulier dans le domaine des soins.

C’est toujours l’occasion de partager de bons moments fraternels et au-delà des frontières connues. J’ai ainsi vécu une soirée avec des sœurs de la Ste Famille d’Helmet de République Démocratique du Congo qui travaillent avec l’EMI à ouvrir une nouvelle section dans ce grand pays !

Une véritable solidarité se cherche entre tous les pays aidés selon leur réalité et leurs défis « pour que tous aient la Vie ! » Jn 10

Sœur Anne VION