Des clowns à la Maison mère (France)

Ce n’est pas possible !

Mais si c’est possible ! Voyez ! C’est grâce à Gérard et Nicole, mes neveux qui viennent avec leurs copains, Jacques et Michel qui aiment faire les clowns. Jugez vous-mêmes !

Vite le chapiteau est monté. Il n’y en a pas, mais la salle Horizons est archicomble : sœurs, résidents de l’Issoire et autres invités se pressent pour être bien à l’heure.

15 heures pile, nous faisons connaissance avec Jacko et Micho superbement habillés comme vous pouvez le voir sur les photos. De vrais clowns quoi ! Ils sont accompagnés de leurs épouses Roselyne et Elisabeth, l’une assurant l’ambiance musicale, l’autre prenant des photos. Pas tristes les clowns !

Voilà qu’ils déploient avec simplicité et beaucoup de talents leur art de clown. Ils se lancent dans la « magie en clownerie » ! Dans l’assistance on passe du silence perplexe aux éclats de rire, à chaque instant et sans s’en rendre compte. Nous avons pu nous émerveiller du bateau qui se transforme en chasuble portant l’adresse de notre communauté, des cartes qui disparaissent, du sachet de tisane qui devient fusée, du ballon qui gonfle tout seul etc…

On comprend mieux lorsqu’à la fin du spectacle, les clowns nous dévoilent leurs astuces. Etonnant comme ils sont doués, ces clowns !

Merci à Jacques et Michel pour ce super après-midi que vous nous avez fait passer. Ce 22 novembre restera inoubliable !

Après le partage de la brioche vendéenne, il faut bien se séparer. Mais ce n’est qu’un aurevoir.

Sœur Bernadette Gindreau

https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/12/Clowns_3_bis.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/12/Clow-6-1.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/12/Clowns_4.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/12/Clowns_2.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/12/Clowns_1.jpg


Le « rire médecin » à la Maison mère

Comme vous venez de le constater, la salle Horizons de la communauté a résonné de rires ce samedi après-midi. Le public en a eu pour son argent, si l’on peut dire, parce qu’en fait, c’était gratuit et, en plus, la séance s’est soldée par des effets positifs sur la santé. D’où le titre de ce petit mot concrétisé par ce qui suit.

Dans la salle, deux spectatrices voisines s’étonnaient, au terme de cette rigolade clownesque, d’avoir totalement oublié les douleurs qui ne les abandonnent pas souvent. Preuve évidente que le rire est bon pour la santé. Et donc que le « rire médecin », Association bien connue, fondée en 1991, justifie bien son nom. Le « rire médecin » fait du bien à l’âme et le transmet au corps…

Une suggestion. Envisager la création d’une Association ouverte, ou plutôt offerte, à toute la population. Une association sans démarches administratives, sans cotisations, sans frais de locaux ou de personnels, dont le but serait de soigner et même de prévenir, les petits bobos du quotidien…

Son nom pourrait-être « Le Sourire médecin ». Qu’en pensez-vous ?

Sœur Marie Griffon

Les religieuses dans la Grande Guerre (1914-1918) : Des infirmières au service de la patrie (France)

Lorsque l’on pense à la Grande Guerre (1914-1918) des images s’imposent à nous, tout d’abord, la figure du Poilu dans les tranchées, l’atrocité des combats, et le cortège ininterrompu de blessés et de morts. À l’arrière, au service des victimes, le rôle des infirmières est essentiel. Parmi ces infirmières, de nombreuses et discrètes religieuses, infirmières elles aussi, au service de la patrie en danger.

Si les religieuses n’ont pas été directement à l’initiative de la création d’hôpitaux, elles ont bien apporté leur aide dès les premiers instants du combat. Leur engagement constitue un véritable angle mort de l’histoire de la Première Guerre mondiale. Pourtant, les archives de la Congrégation témoignent de ce même engagement, partout en France.[1] Rendons leur ici un hommage qu’elles ont bien mérité.

Au chevet de la Patrie en danger dès les premiers instants du conflit

1er août 1914 à 5 heures du soir, le tocsin sonne l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne. Dès les jours qui suivent le début des hostilités, les premiers convois de blessés sont envoyés vers l’arrière du front, aux quatre coins de France. Après un début de siècle marqué par des assauts répétés contre les Congrégations, c’est l’Union sacrée qui s’impose. Toutes les religieuses de France, patriotes dans l’âme veulent elles aussi fournir leur part de dévouement pour le Patrie en danger. Les Congrégations, disposent généralement de lieux vastes pour accueillir les blessés, les religieuses compétentes sur place se mettent rapidement au service des hôpitaux temporaires et des Ambulances.

Rapidement, les Maisons mères sont réquisitionnées par la Croix-Rouge ou la Société de Secours aux blessés militaires, c’est le cas à Coutances pour les Sœurs du Sacré-Cœur qui mettent la Maison mère à disposition des dames de la Croix-Rouge. Durant les cinquante-deux mois d’ouverture de l’hôpital auxiliaire N°306, dit du Sacré-Cœur, 1511 soldats seront soignés avec le concours des bons soins et du dévouement des religieuses présente sur place. De nombreuses sœurs seront également employées dans les hôpitaux, ambulances, dans les différentes villes où elles étaient en poste.

À Cherbourg, une partie de la Maison mère des Sœurs de la Charité est réquisitionnée pour l’accueil des blessés. Il faut rapidement libérer les lieux et envoyer les orphelines sur place, dans un autre établissement de la Congrégation. La Communauté assure pour le compte de l’hôpital temporaire de pourvoir à l’alimentation et au blanchissage. L’hôpital fonctionna 56 mois et il n’y passa pas moins de 12 000 hommes, Français, Belges, Malgaches, Sénégalais.

 

Religieuses infirmières : un « supplément d’âme »

Dans le Cantal, à Mauriac, les Petites Sœurs des Malades viennent tout juste d’investir leur nouvelle Maison mère. Lorsque le conflit éclate, l’ambulance de Mauriac doit s’installer dans l’école des Frères, mais ce projet est vite abandonné. Mère Marie de Jésus Supérieure Générale de la Congrégation, émue par cette situation met rapidement à disposition des soldats la Maison mère. À partir du 1er octobre 1914 et jusqu’au 11 juin 1916, l’ambulance auxiliaire de 25 lits sera dirigée par Mère Marie de Jésus, assistée par d’autres sœurs. Dans les Ermitages répartis dans le département et ailleurs, notamment à Saint-Flour, Limoges, Nice, les sœurs sur place sont employées dans les ambulances.

Pour les Sœurs de Mormaison, le contexte est différent, elles ne mettent pas à disposition leur Maison mère. Mais, ne dérogeant pas à leur présence familière au cœur des villages de Vendée, la Congrégation envoie dans de nombreuses communes, ou de petites ambulances s’installent, les quelques sœurs qui viennent d’obtenir leur diplôme d’infirmière. Elles y apporteront une aide précieuse et une présence rassurante au service de l’apostolat des blessés et des populations.

À Fontenay-le-Comte, les Sœurs de l’Union Chrétienne ouvrent leur clinique en 1913, mais la déclaration de guerre met rapidement un terme à son essor. Avec les tristes nouvelles qui arrivent du front, la clinique ne reste pas longtemps vide. Elle devient succursale de l’hôpital N° 7, ou deux sœurs diplômées sont pour l’une à la tête des salles de chirurgie et l’autre à la tête des salles de médecine. Outre l’aide aux dames infirmières de la Croix-Rouge, les sœurs couchaient toujours à l’hôpital et venaient lorsque l’état d’un blessé ou d’un malade devenait inquiétant. Les sœurs au contact des blessés y développent un apostolat fécond, uniquement par leur dévouement. Pour preuve les fruits visibles de cela à travers les nombreux baptêmes, mariages ou conversions à l’approche de la mort. Comme en témoigne la dernière lettre de ce jeune légionnaire passé par l’Union Chrétienne et retourné au front, « Je me suis préparé pour le grand voyage, je suis prêt à partir ».

Reconnaissance d’un dévouement discret, mais précieux

 Les Congrégations évoquées ne font qu’une aujourd’hui, mais chacune dès les premiers instants du conflit a mis spontanément des religieuses infirmières, cuisinières, lingères, au service de la Patrie. Les unes dans leurs Maisons mères transformées en hôpitaux, les autres dans les ambulances disséminées partout en France. Elles se sont dévouées durant quatre ans, jour et nuit, au soin du corps et des âmes des blessés. Pour cela, elles seront un peu plus de 200 à recevoir de nombreuses décorations : médailles commémoratives de 14-18, Croix de guerre, médaille de la Croix-Rouge et de l’association des Dames Française…

Dans un contexte de laïcisation de la médecine, les religieuses infirmières, se sont impliquées sans failles dans « le combat », avec courage et abnégation. Peu à détenir des diplômes d’infirmière avant le conflit, elles seront plus nombreuses après la guerre, obtenant diplômes et certifications dans les soins médicaux. La plupart de ces religieuses assureront un rôle important dans ce domaine, jusque dans le dernier quart du XXe siècle.

 

 

Thomas Aubin, archiviste de la Congrégation

[1] 1974, fusion avec les Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie, de Cherbourg ; 1996, fusion avec les Sœurs du Sacré-Cœur de Coutance ; 1999, fusion avec les Petites sœurs des malades, de Mauriac ; 2011, fusion avec les Sœurs de l’Union Chrétienne.

L’Avent : accueillir l’inattendu de Dieu dans nos vies (France)

Nous voilà bientôt à l’Avent, ce temps qui nous tourne vers l’arrivée de quelque chose ou plutôt de quelqu’un et qui nous parle d’inconnu, d’inattendu, d’aventure. Pensons à Marie, Joseph, Elisabeth : Dieu a surgi dans le quotidien de leur vie humaine et il a fait jaillir une nouveauté – d’abord déroutante – mais qui s’est révélée être une bonne nouvelle pour eux et pour le monde.

Et nous, croyons-nous à la venue, à la présence de Dieu dans notre propre vie, aujourd’hui ?

L’Avent est une invitation pour guetter les signes de la venue de Dieu, de son irruption dans la vie du monde et dans la nôtre. Ensemble, cherchons les traces de sa présence et de sa nouveauté. Ensemble, ouvrons notre cœur à l’inattendu de Dieu dans nos vies.

C’est dans cet esprit que la communauté des Sœurs des Sacrés Cœurs située aux 3 ponts à La Roche sur Yon et la paroisse du Sacré Cœur vous proposent de prier les vêpres « en visio » les mercredis 4, 11 et 18 décembre de 18h30 à 19h pour rejoindre chacun là où il habite et pour former une large communauté priante, tournée vers la venue du Seigneur.

Connexion par skype : https://join.skype.com/eUMzHacYD1Co

Renseignements : sr Anne-Lise 06.52.39.40.79 / annelisejamin@gmail.com

Cultivons la joie d’être ensemble ! (France)

Le temps d’un après-midi, une quarantaine de sœurs de la Maison mère ont répondu à l’invitation des sœurs de la communauté Esther Blé des Brouzils. Moments de partage et d’amitié autour d’un bon goûter qui avait été préparé par l’équipe de cuisiniers de la Maison mère. Merci à tous pour l’accueil chaleureux, l’ambiance festive, la joie et la bonne humeur.
A la prochaine fois pour de nouvelles retrouvailles !

https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/1-3.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/2-3.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/3-3.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/4-3.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/5-2.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/6-2.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/7-1.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/8.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/9-rotated.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/10.jpg

Octobre rose à la Maison mère

Le groupe des « Joséphines »

.

Depuis 3 ans, les sœurs participent à cette marche solidaire en faveur de la lutte contre le cancer du sein. Accompagnées d’une partie des bénévoles de l’hospitalité vendéenne, les sœurs sont sorties dans Mormaison. Il n’y a pas d’âge pour participer ! Bravo aux sœurs et aux bénévoles.
Après l’effort, le réconfort !
Bravo !

https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/6-1.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/5-1-rotated-e1730968884496.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/4-2-rotated-e1730968898377.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/3-2.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/2-2.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/11/1-2.jpg

Sandrine Thomas, assistante de communauté.

Le Conseil de Congrégation a commencé

Comme chaque année, les responsables des pays où nous sommes se réunissent avec la supérieure générale et son Conseil.

Cette année, il se déroule du 1er au 14 novembre au Centre spirituel l’Île Blanche à Locquirec, en Bretagne.

Après une journée préparatoire personnelle et studieuse pendant laquelle nous avons découvert un restaurant traditionnel «  pas si différent » au moment du déjeuner : Ô Bell’Endroit ; après avoir vécu la messe de la Toussaint à la maison générale présidée par Père Jean-Pierre R., prêtre Malgache Fidei Donum de passage en Vendée, nous voici arrivées dans notre futur lieu du Chapitre 2025.

Avec l’animation de Sr Catherine Ryan, nous poursuivons le chemin et avançons ensemble résolument vers cet événement de congrégation. Le cadre nous aide au silence contemplatif, au discernement communautaire et à la préparation concrète du Chapitre.

Merci pour vos prières précieuses.

Sr Anne VION

Devenir pèlerins d’espérance aux Brouzils

Depuis lundi midi la communauté est en route pour devenir pèlerins d’espérance. Nous avons pris conscience que l’espérance nous ouvre un avenir commun, que nous avons une traversée à faire ensemble, ne serait-ce que celle de la vieillesse, de la maladie. Depuis notre appel commun dans la congrégation nous avons en quelque sorte pris un engagement les unes envers les autres.

Et en ce jeudi, trente-deux d’entre nous, sœurs et laïcs, ont reçu le sacrement de l’onction des malades. Recevoir la force de Dieu pour le bout de chemin que nous commençons …

Une bonne dégustation de gaufres confectionnées par l’équipe de cuisine nous a tenues au diapason de la fête.

Puis l’animatrice nous a accompagnées pour apprendre l’hymne du jubilé 2025. Elle nous a hissées vers la flamme

« Vive flamme, ma seule espérance :

Sur la route j’ai confiance en toi »

Sr Eliane

Coup de projecteur : Le Bon Père Serres, fondateur des Petites Sœurs des Malades

Le 26 octobre 1827 naissait Jean-Baptiste Serres (1827-1904), plus connu quelques années plus tard comme le Bon Père Serres, fondateur des Petites Sœurs des Malades. La fin de ce mois d’octobre est l’occasion de mettre un coup de projecteur sur quelques points saillants de sa vie.

Jeunesse et premières années de sacerdoce

Né dans la ferme de Marsalou, près de Mauriac (Cantal), il est le second enfant de François Serres et de Jeanne Chabau, un couple de fermiers. Le jour de sa naissance, il est baptisé en la basilique Notre-Dame des Miracles de Mauriac, et c’est au sein de ce foyer paysan, par l’exemple de vie de ses parents, qu’il découvre une foi chrétienne profonde, héritée de ses ancêtres.

De ses jeunes années, on le décrit comme « Bon et doux […] aimant la solitude dans laquelle il cherche le Bon Dieu ». C’est après sa première communion, qu’il promet à Jésus de se consacrer à son service et de devenir prêtre. À treize ans, en 1841, avec l’approbation de ses parents, il entre au collège de Mauriac, puis en 1848, c’est l’entrée au Grand Séminaire de Saint-Flour pour quatre ans. Ordonné prêtre le 5 juin 1852, il devient vicaire de la paroisse de Vaulmier, non loin de Mauriac, ou les relations avec les paroissiens vont lui paraître difficiles et ne correspondent pas avec la solitude qui le caractérise. Traversant une période d’incertitude, il demande en 1856 son admission dans la Compagnie de Jésus, afin de répondre aux vœux de la vie religieuse. Après deux ans de noviciat, éprouvant physiquement et moralement, il quitte la Compagnie.

Le Père fondateur d’une Congrégation nouvelle

C’est en 1858 qu’il est nommé vicaire à Ally, ou, pendant cinq ans, il va retrouver force et équilibre dans l’exercice de son ministère paroissial et ainsi mûrit l’idée de fonder une Congrégation. Lors de ses visites en campagne, auprès des malades abandonnés et privés de soins, il s’émeut de leur sort et songe à fonder une congrégation destinée à les soigner. C’est dans sa paroisse d’Ally qu’il rencontre une jeune fille, Marguerite Marie Lachaud (1839-1895) en qui « Il discerne une âme généreuse, prête à un don total ». Elle sera sa première collaboratrice dans la mise en pratique de la charité, la première à qui il dévoilera son idée d’établir une Congrégation nouvelle pour les malades et les pauvres. C’est véritablement la première pierre de la Congrégation naissante. Le 23 juin 1863, il devient aumônier du pensionnat Notre-Dame à Mauriac, durant un an, il met en exergue son talent d’écrivain, qui ne cessera de croître, par l’écriture d’une Vie de Catherine Jarrige (1754-1836), plus connu sous le nom de Catinon Menette, tertiaire de Saint Dominique. C’est à partir de l’année 1864 qu’il va rencontrer quatre jeunes filles souhaitant se joindre à Marie Lachaud pour visiter les malades, point de départ de la Congrégation des Petites Sœurs des Malades. Et, dans la nuit du 24 décembre 1864, dans le plus grand secret elles prononcent pour un an les vœux de pauvreté, chasteté, obéissance. Sous l’impulsion et le dévouement du Père Serre, la Congrégation va se développer rapidement, par de nombreuses fondations d’ermitage. En 1897, à son apogée, la Congrégation en comptera environ quatre-vingt-dix, dispersées en dix-huit diocèses.

Les dernières années du Bon Père Serres

Le Père Serres qui a cherché la solitude toute sa vie, se retire à l’aube du XXe siècle dans son ermitage de la Thébaïde. Ainsi, il se trouve lié étroitement à Dieu, uni par la prière et le travail.

En 1902, le cinquantième anniversaire de son sacerdoce l’arrache à sa solitude d’ermite pour le conduire devant un cortège de prêtres et de deux cents religieuses. Il y reçoit à cette occasion de nombreuses félicitations et compliments, particulièrement de ces Petites-Soeurs « Non, votre œuvre ne périra pas, Bon et Vénéré Père. Nous resterons dignes de notre vocation, dignes d’être appelées vos Filles…C’est le serment que nous sommes heureuses et fières de déposer dans votre cœur ». Au début de l’année 1903, il sent ses forces décliner, et pense que sa mort approche et y prépare ses Filles. Au début de l’année 1904, il donne à travers une circulaire les dernières recommandations à ses Filles « Vous êtes des religieuses servantes. Vous vous êtes louées au Seigneur Jésus qui vous envoie soigner ses malades et ses pauvres […] vous êtes la pauvreté même ». Il effectue ses dernières visites dans les ermitages pour y donner des retraites, puis se retire définitivement à la Thébaïde. Après un mois de souffrances, offert pour la prospérité de la Congrégation, il s’éteint le 5 août.

En 1954, son corps est exhumé pour rejoindre la chapelle des Vaysses, à Mauriac où il repose pour l’éternité. « Il a été l’ami des ouvriers, des pauvres et des malades. Il se survit dans son œuvre ».

*Les Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie ont accueilli en 1999, par voie de fusion la Congrégation des Petites Sœurs des Malades de Mauriac.

Thomas Aubin, archiviste de la congrégation

Journée du patrimoine à la Maison mère, édition 2024 (France)

Pour la troisième année consécutive, la Maison mère a ouvert ses portes au public, le dimanche 22 septembre, en participant aux Journées européennes du patrimoine. Une occasion de faire découvrir ce lieu trop souvent méconnu, et témoin de l’histoire de la congrégation.

Si la congrégation a bien été fondée aux Brouzils en 1818, par le Père Monnereau, c’est à Mormaison que s’installe la Maison mère en 1839, après quelques aléas. Second berceau de la congrégation à partir duquel elle va prospérer. Aujourd’hui, les Sœurs des Sacrés-Cœurs sont aussi communément appelées Sœurs de Mormaison.

Témoin des liens étroits qui unissent la congrégation à la commune, cette édition 2024 était organisée en partenariat avec l’Association Montréverd Patrimoine, qui y organisait une marche historique dont le départ se faisait de la Maison mère. Le stand installé dans la cour de la chapelle, accueillait randonneurs et visiteurs, pour échanger sur l’histoire de la commune, particulièrement à travers la projection d’un film retraçant la chute du clocher de la Maison mère en 1972.

Lors de cette journée, les visiteurs ont pu découvrir la richesse de ce patrimoine, à travers des visites guidées et une exposition retraçant l’histoire de la Maison mère et l’évolution de l’habit symbolique des Sœurs des Sacrés-Cœurs de Mormaison. Ils ont également eu la possibilité d’explorer des parties habituellement inaccessibles, comme la salle à manger des sœurs ou l’ancienne salle du chapitre, occasion d’évoquer la figure du Père Monnereau et des premières sœurs, à travers le tableau peint par Ferdinand Birotheau en 1856.

Troisième édition à la Maison mère, ce 22 septembre 2024. Et un public intéressé,

admiratif, parfois surpris par les dimensions des bâtiments, l’espace intérieur, bien éclairé, “propre”, et la surface d’un parc agréable. Impression générale positive, mais cela ne doit pas empêcher d’innover pour une autre Journée du Patrimoine.

La Chapelle est le premier lieu visité. Espace de recueillement où, d’emblée, apparaît la sobriété et la beauté de son architecture, laquelle valorise des vitraux aux couleurs rutilantes. Ces œuvres d’art, réalisées en 1971 par l’atelier monastique de Saint Benoît sur Loire, fascinent le public quand une sœur en fait la présentation. “Jʼétais loin de deviner la richesse du message de ces verrières” disait un couple en quittant l’édifice.

Le parcours se poursuit dans les cloîtres où textes et photos anciennes habillent des panneaux préparés avec talent par Thomas, l’archiviste de la congrégation. La nouveauté cette année : un mannequin en habit d’autrefois, avec coiffe, bien sûr… Personnage tellement vrai qu’on croyait voir une sœur en chair et en os revenue à la Maison mère pour l’événement … d’où questions sur ce sujet. Questions aussi sur le grand tableau, magnifique sous un projecteur, dans la salle Pierre Monnereau. Émerveillement encore dans la salle à manger, face à la Croix et aux Cœurs de Jésus et Marie traversés de lumière.

En définitive, journée ensoleillée de rencontres, de partages, de joie pour les visiteurs, dont des familles du personnel. Peut-être aussi une occasion pour nous, les sœurs, de porter un regard renouvelé sur un environnement fait de deux siècles d’histoire et sur tant de beautés qui pourraient pâlir à nos yeux habitués.

Sœur Marie Griffon

https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/0.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/12.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/11.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/10.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/9.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/8.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/7.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/6.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/5.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/4.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/3.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/2.jpg
https://www.sacrescoeursmormaison.org/wp-content/uploads/2024/10/1.jpg

Tous les ingrédients étaient réunis pour vivre cette journée de partage et de rencontres. Nous avons mené ce projet ensemble, sœurs et laïcs (archiviste et assistante de communauté) pour l’organisation de cette belle journée. Un grand merci aux sœurs pour leur participation.

Les sœurs de la Maison mère, Sandrine Thomas et Thomas Aubin

Nouvelle année scolaire à Notre Dame (Mahajanga) Madagascar

Nous venons de faire la messe d’ouverture de la nouvelle année scolaire ce matin. Cela fait trois semaines que nous sommes en classe. Durant cette messe nous avons ouvert aussi l’anniversaire des 70 ans de l’école Notre-Dame. La grande fête sera le 07 décembre 2024.
Grâce au don importante d’une bienfaitrice française, nous avons commencé à acheter des matériels sportifs : 35 ballons de foot, basket, volley pour les deux écoles: Sainte Marie et Notre-Dame, 18 maillots jaunes pour les filles et 18 maillots jaunes pour les garçons pour le foot. Nous avons commandé des maillots de basket pour les filles et garçons aussi mais ils ne sont pas encore arrivés. il y a des sifflets, des marquages pour les courses aussi . Nous continuerons à équiper les deux écoles pour développer l’éducation physique et artistique, culturelle selon le souhait de la donatrice que nous remercions pour cette précieuse aide en faveur des enfants et des jeunes.

Soeur Carole
Directrice de l’Ecole Notre-dame