Vœux définitifs de sœur Isabelle (01/09/2024)

Le dimanche 1er septembre 2024, en l’église Notre-Dame de Fontenay-le-Comte,

entourée de ses parents et de sa famille, de ses amis et collègues, des sœurs de la Congrégation et des Associés, des membres de la paroisse Sainte-Claire de Fontenay

au cours de la célébration eucharistique présidée par Mgr François JACOLIN entouré de nombreux prêtres et diacres

sœur Isabelle GUYOCHET s’est engagée définitivement à la suite du Christ
dans la Congrégation des sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie (Mormaison)
par les vœux d’obéissance, de pauvreté et de chasteté..

Au terme de la célébration sœur Martine CHAILLOT, supérieure générale de la Congrégation des sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, a prononcé l’envoi en mission de sœur Isabelle. Il lui est demandé de suivre un temps de formation humaine et spirituelle à l’Institut de Formation Humaine Intégrale de Montréal (IFHIM).

Joie pour toutes et tous et action de grâce pour ce OUI à la suite du Christ.

La journée s’est poursuivie à la salle municipale de Sérigné où nous étions conviés à un voyage sur le vol Air Sacré-Cœur 2024 à destination de Montréal. Les stewards ont rivalisé d’imagination et de dynamisme pour animer ce voyage.

Sœur Isabelle a quitté Fontenay-le-Comte le 3 septembre et s’est envolée pour le Canada le 7 septembre 2024.

Si vous souhaitez retrouver sœur Isabelle au Canada, vous pouvez  la suivre sur son blog

Album photos de la journée

Sœur Emmanuelle

Une centenaire à la communauté Sainte Famille de Fontenay le Comte (France)

Chacun sait que  la longévité des religieuses est élevée et qu’elle augmente d’année en année. Dans le passé, à l’Union Chrétienne de Fontenay-le-Comte, aucune sœur n’avait pu passer la barre des 100 ans. Maintenant, depuis deux ans et demi, cinq sœurs des Sacrés Cœurs issues de l’Union Chrétienne ont changé de siècle : deux à la Maison de Retraite Union Chrétienne, deux à l’Epiardière, et sœur  Marie-Gabriel Renaud à la communauté Sainte Famille à Fontenay.

Ce 15 juillet 2023, c’est grande fête à la chapelle Union Chrétienne autour de sœur Marie-Gabriel Renaud : des sœurs des Sacrés-Cœurs, originaires de l’UC ou non, sa sœur religieuse Irène, des associés, des amis, des paroissiens sont venus rendre grâces au Seigneur au cours de l’Eucharistie célébrée par l’Abbé Jean-Claude Michaud qui connaît les sœurs depuis toujours. La lecture est faite par Jean-Yves Arenou, à qui sœur Marie-Gabriel a appris à lire ! François Billé, qui a aussi bénéficié des cours de « Billel » , aujourd’hui  à la Maison de Retraite UC, est arrivé trois quarts d’heure avant la messe à la chapelle. La célébration, très priante et chantante, commence avec  le chant : « Tenons en éveil la mémoire du Seigneur » et se termine avec le Magnificat. Tout le monde est invité au verre de l’amitié et peut saluer l’héroïne du jour, qui semble très à l’aise, assise dans un fauteuil.

Puis c’est le repas. Décorations, fleurs, anecdotes, menu soigné, joie des retrouvailles, rien ne manque, sauf le temps pour que notre sœur joue un morceau au petit orgue qui est là. Sœur Marie-Gabriel qui a fait beaucoup de musique dans sa vie y joue régulièrement pour « s’entretenir » !  Le repos du soir est nécessaire et bienfaisant !

Le lendemain c’est la rencontre familiale : frère, sœurs, neveux qui viennent parfois de loin fêter Raymonde.

Certains font connaissance avec cette tante qu’ils ne connaissaient pas. Là encore joie, souvenirs, albums photos, cadeaux….

Et encore une troisième journée de fête avec les cinq dames résidant à la communauté. Pendant longtemps encore il y aura des visites, des fleurs…

Bravo, sœur Marie-Gabriel, que le Seigneur te garde parmi nous encore longtemps ! Tu es la mémoire vivante de la communauté !

Sœur Marie-Thérèse Gantier

Inauguration de la chapelle de Bourgenay (France)

Ce samedi 4 juin c’est vers Bourgenay que convergent nos chemins. Après plusieurs mois de restauration, perturbée par la pandémie, la chapelle est à nouveau ouverte au public et transformée tout en gardant son architecture originelle et sa spécificité. Plus claire, plus lumineuse, plus propre, elle enchante les visiteurs.

Les travaux ont été menés par l’entreprise Laurent (de La Mothe-Achard), des jeunes de la Maison Familiale Rurale de Talmont-Saint-Hilaire et M. Marc Suchot, salarié de la Congrégation, pour les statues.

Cette restauration a pu se faire avec le soutien de la Fondation du Patrimoine et de nombreux donateurs, amoureux de cette chapelle, parfois venus de loin. Notons en particulier la participation généreuse d’une dame de Belgique très attachée à ce site.

Quelques prises de parole ont permis de retracer brièvement l’histoire de ce lieu et de remercier les donateurs : sœur Martine Chaillot, supérieure générale de la Congrégation ; M. Patrick Nayl, délégué de la Fondation du Patrimoine pour les Pays de la Loire et Mme de Ponsay, déléguée des Pays de la Vendée de la Fondation du Patrimoine ; Mme Catherine Garandeau, adjointe au maire de Talmont-Saint-Hilaire, en charge de l’action sociale et de la solidarité.

Au terme de ces interventions M. Nayl a remis une plaque de la Fondation du Patrimoine à apposer sur l’édifice et un chèque symbolique de 40 457 €, somme des dons récoltés via la Fondation du Patrimoine.

La parole a également été donnée à M. Laurent, de l’entreprise restauratrice, qui a pu donner quelques précisions sur sa méthode de travail.

A l’issue de ces interventions la cloche de la chapelle a repris son service, sonnant à toute volée, et manifestant ainsi sa joie de voir revenir visiteurs et pèlerins.

Que par cette restauration la chapelle continue à être un lieu de recueillement, de culte paroissial et de pèlerinage fréquenté. Qu’elle continue à accueillir des concerts et activités culturelles.

Sœur Emmanuelle

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Un nouveau chemin de croix pour l’église de Longèves (France)

Ce mardi 12 avril 2022 avait lieu en l’église St Christophe de Longèves l’inauguration et bénédiction du nouveau chemin de croix.

Cette église n’avait en effet plus de chemin de croix depuis une cinquantaine d’années.
En 2019 l’association des Amis du patrimoine religieux de la paroisse, soucieuse de la conservation et mise en valeur du patrimoine religieux, a inscrit ce point à l’ordre du jour de ses travaux et a demandé à Jean-Yves RENAUD, artiste fontenaisien, de penser et créer un chemin de croix pour l’église de Longèves.

L’œuvre qui est présentée ce soir est le fruit de recherches, de lectures, de longues méditations et du travail artistique soigné de son auteur. Elle peut surprendre dans son résultat qui nous ouvre à une réalisation contemporaine. De même l’artiste a intégré une 15ème station,comme cela se fait souvent de nos jours, station qui ouvre à la résurrection du Christ, à la nôtre, notre foi chrétienne nous dit que tout ne s’arrête pas au soir du vendredi saint.

« Nous avons fait le pari de ce chemin de croix dans lequel le contraste des couleurs révèle ce qui est en jeu.
Nous avons fait le choix d’un support de matériau contemporain.
Voilà qui nous garde d’une fausse conception de la tradition dans l’Église : il ne s’agit par de répéter le passé, de figer le patrimoine dans une époque révolue, mais de transmettre avec la culture d’aujourd’hui
le message évangélique revisité, relu, approfondi.
L’Église aime à déployer au fil de son Histoire la confiance aux artisans et artistes pour que chaque époque, chaque culture incarne le salut universel.
 »

Abbé François BIDAUD
curé de la paroisse St Hilaire de Fontenay

L’abbé François BIDAUD a béni ce nouveau chemin de croix et encensé chacune des 15 stations tandis que Jean-Yves RENAUD les commentait.

Cette soirée mettait également en valeur les travaux de rénovation de l’église menés par la commune de Longèves et le Conseil départemental de la Vendée en présence de leurs représentants respectifs.

Sœur Emmanuelle

Photos du chemin de croix (cliquer sur la photo pour ouvrir l’album)

Bénédiction chemin de croix Longèves

« Pour nous, c’est Versailles » (France)

Hier matin j’étais invitée à l’inauguration de logements sociaux à Fontenay-le-Comte. J’y allais pour représenter la Congrégation mais aussi très curieuse de voir ce qu’était devenue le lieu de notre noviciat, il y a maintenant bon nombre d’années.

Cette maison, à la fois au cœur de Fontenay et retirée, à l’abri des regards, derrière la maison de retraite et le cabinet de radiologie, désaffectée depuis plusieurs années, a fait l’objet d’un bail à réhabilitation avec SOLIHA (Solidaires pour l’Habitat). Le bâtiment a été confié à SOLIHA à charge pour cette association de le rénover et d’en faire des logement sociaux. Faire du neuf avec de l’ancien, en centre ville, dans un périmètre protégé, pour y accueillir des gens modestes et vulnérables.

Le projet a rencontré l’assentiment de la ville de Fontenay-le-Comte, de la communauté de communes, soucieuses de rénover le centre ville et de la repeupler avec une population modeste en lui offrant les services de proximité de la ville.

Le résultat est là : six logements de tailles différentes, dont trois au rez-de-chaussée adaptés au handicap, et actuellement occupés par trois hommes et trois femmes. Dans le respect de l’architecture du secteur, conservant à l’extérieur du bâtiment son cachet d’origine. J’ai admiré toute la rénovation et en particulier celle de l’étage utilisant harmonieusement le grenier pour en faire une mezzanine.

Un exemple concret de réhabilitation en cœur de ville, où les partenaires sont fiers d’avoir prouvé leur capacité de mener à bien une telle réalisation. D’autres projets sont en cours, encouragés par celui-ci.

Pour cette inauguration les locataires (arrivés en novembre 2020) étaient présents et avaient préparé un verre de l’amitié pour continuer les échanges après les discours plus officiels. Tout surpris que ce lieu ait été habité par des religieuses en herbe, et avides de savoir comment c’était « avant » ils ne tarissaient pas de questions. Ici c’était la chapelle… là, la salle de cours… là, la cuisine… et chacun de s’en amuser.

Pour nous, sœurs des Sacrés-Cœurs, nous sommes heureuses d’avoir contribué à cette réalisation, permettant cet accueil de gens défavorisés, à proximité des services de la ville. Personnellement je suis heureuse de cette réalisation, heureuse de voir que ce lieu continue à vivre, à servir et à rendre heureux. Car ils sont heureux les locataires, ils étaient rayonnants et n’ont cessé de remercier tous les partenaires du projet. « Pour nous, c’est Versailles » a dit l’un d’eux.

Et ils ne veulent pas en rester là avec nous : « il faudra revenir prendre un café avec nous… et puis vous viendrez avec les autres sœurs ».

Sœur Emmanuelle
Fontenay-le-Comte

Confinement aux Brouzils

Sœur Marie-Henriette nous a indiqué le lever avec cette phrase tout à fait d’actualité : « Quand tu entres dans l’épreuve, pense à la sortie : Dieu est fidèle. » Saint Augustin.

Au début, je n’ai vu que des inconvénients, mais puisque je n’ai pas le choix, autant rendre ces jours agréables.

J’ai commencé par me faire « un planning.»  J’aimerais :

  • Écouter RCF avec les nouveaux horaires
  • Faire des mots fléchés faciles
  • Marcher dans le jardin Saint Joseph
  • Prier avec les sœurs à l’Escale (salon du 3ème étage
  • Aller écouter les informations
  • Prier à mon coin-prière et écrire quelques mots qui m’ont marquée
  • Nous mangeons plus tôt, alors j’écoute sur RCF des sujets que j’apprécie. Dimanche 26 avril, c’est la Père Florent MURZEAU qui a parlé ; il a noté que c’était le jour anniversaire de la mort du Père MONNEREAU ; ensuite, l’émission portait sur Saint Christophe du Ligneron avec beaucoup de détails sur la vie du pays : le nombre d’habitants augmente, il y a du travail il y a de la vie !
  • J’ai suivi aussi une émission sur les apiculteurs du coin : en plus du miel, ils font des tas de produits qui se vendent bien.

C’est un peu comme une retraite, le couloir est silencieux, et entre nous, c’est agréable, on peut compter sur les autres.

Mais, à quand la fin ?

Sœur M. M

 

Ô toi dont la beauté rayonne de clarté

Au seuil du mois de mai, mois où nous sommes particulièrement invités à contempler la Vierge Marie j’ai aimé écrire ces lignes  dans la foulée de la belle hymne « Ô toi dont la beauté ».

Comment parler de ta beauté Marie
alors que nous ne possédons ni photo, ni description de ton aspect physique.
Les Évangiles sont bien silencieux à cet égard, comme ils le sont pour ton Fils Jésus.

La beauté offrirait-elle d’autre voie de contemplation
que celle qui consiste à apprécier les mensurations et autres critères des canons en cours ?

Au jour de l’Annonciation, à travers ce » OUI » confiant que tu prononces, tu es belle Marie !
Tu consens à devenir la mère de Jésus, sans savoir où cela te mènera.
En toi, en silence,  « le Fils est ensemencé… »

Il est une beauté qui  émane du dedans de ta personne.
Tu apprends que ta cousine, à un âge avancé, attend un enfant… tu t’élances,
ta visite ne s’inscrit pas dans l’intermittence…
tu demeures autant que ta présence est nécessaire.
Tu es belle Marie dans ton ouverture de cœur, dans  ta visitation !                            

Celui que tout le monde attend, tu lui as donné vie.
C’est dans une crèche que tu l’as  couché… Mystère de Dieu qui se fait chair !
Aux  bergers, premiers visiteurs  simplement tu le dévoiles…
Tu es belle Marie  dans ta maternité !                                                     

Jour de noces à Cana !
Tu es invitée avec Jésus, mais vite tu pressens qu’une situation embarrassante se profile
car ils n’ont plus de vin…
O Marie comme tu es belle dans la délicatesse de ton cœur
qui perçoit nos besoins et les confie à Jésus !

Tu avais pensé tout bas : « Peut-être qu’ils respecteront mon  Fils. »
Au pied de la croix, tu ne larmoies pas, tu n’invectives pas.
Tu es belle, ô tu es belle Marie  dans ce silence de pudeur où tout est dit.

Sœur Jacqueline Page

Confinées à Doix

Alors que nous vivons à 3 dans notre communauté de Doix depuis l’accident de notre sœur  Georgette le 12 février dernier, mais que nous allons avoir la joie d’accueillir le jeudi 30 avril, nous avons appris par notre responsable de Congrégation, le confinement qui attendait chaque français…
Personnellement, je n’ai rien changé à mon emploi du temps de la journée, vivant comme mes sœurs, dans une grande sérénité et aussi confiance. En communauté nous nous sommes organisées pour l’entretien de notre grande maison et pour les courses : le pain à Fontaines, et Fontenay, en plus pour chercher le linge de notre sœur hospitalisée avec celui de sa voisine dont la fille habite la Mayenne.
 
Ce fut aussi pour moi une découverte de la nature : chaque matin, grâce à ce très beau printemps cette année, j’ai pu admirer, de mon bureau, l’apparition des premières feuilles et fleurs des arbres, entendre le chant des oiseaux, en particulier de celui qui chaque matin chante  » Tut, Tut, Tut » sans discontinuer : quelle persévérance… mais quel est son nom ? J’ai vu la prairie toute blanche avec les pâquerettes, passer au vert après la tonte des ouvriers. Voir la progression des quelques cerises que nous aurons la joie d’apprécier à la mi-mai… Et quelle surprise de voir de beaux et gros oiseaux blancs dans notre parc : aigrettes, et même héron je pense.
 
Au niveau de la communauté, j’ai pu voir des signes tangibles d’une fraternité qui se construit aussi dans l’épreuve. Prévenance et délicates attentions de la part de mes sœurs,  un coup de main pour la vaisselle, du bon bouillon de légumes prêt pour le repas que j’avais à préparer etc. Des signes qui ne trompent pas et qui sont plus parlants que des paroles en l’air sans suite dans le quotidien.
 
Au cœur de ce confinement, la Semaine Sainte vécue au mieux en suivant les célébrations du diocèse dans notre oratoire en union avec tous les chrétiens du monde.
Pâques, fêté en suivant la messe du pape et recevant ensemble sa bénédiction, puis en partageant le repas avec une table bien décorée, et recevant de nos voisins de l’Ehpad une missive avec une vingtaine de mots ou signatures à laquelle nous avons répondu le jour-même par la remise d’une carte pour tous.
 
Mais le plus dur à vivre, c’est de se sentir orphelines des relations familiales, amicales et fraternelles de toutes ces personnes que nous avons l’habitude de côtoyer au quotidien pour certaines, dans la commune, dans les 4 Ehpad pour la messe, et le dimanche dans les célébrations, comme dans les réunions et activités diverses. Mais cela ne nous a pas empêchées de garder les liens qui nous unissent à ces personnes par l’envoi de cartes, mails, SMS, et coups de téléphone… et tout cela tant apprécié par les destinataires !
 
Ma peine aussi, être privée de la nourriture eucharistique au quotidien même si nous avons la chance d’avoir la présence réelle dans notre oratoire où nous nous réunissons matin et soir en communauté. Nous y portons, dans notre prière, tous ceux et celles que nous aimons et aussi pour toutes les personnes qui souffrent de cette pandémie sans oublier celles qui les soignent et sont au chevet de nos frères et sœurs aînés, malades ou rendus fragiles à cause de ce confinement.
 
Mais aussi joie de re-découvrir la parole de Dieu proclamée, expliquée par de nombreux médias et sites (merci à la paroisse de Benet).
 
Un immense merci aux personnes qui travaillent pour notre nourriture au quotidien : pain matériel, mais aussi spirituel et en particulier RCF- KTO- TV le dimanche et surtout nos responsables de Congrégation et notre doyen François dont le texte quotidien reçu par plus de 450 familles et que j’envoie chaque jour à plus de 50 personnes ! Que de réactions positives de reconnaissance. Une amie de la région parisienne écrit : « Je vois que l’activité religieuse de votre région est toujours bien vivante. C’est vivifiant. Je suis en communion spirituelle avec vous »… Et bien d’autres réactions de ce style !
 
Alors, oui, merci Seigneur de ce temps si spécial, éprouvant parfois que nous vivons, mais nous nous savons accompagnées par toi au quotidien!  Donne-nous la grâce d’en sortir vivifiées et fortifiées pour vivre au mieux l’après confinement avec tous ceux que nous rencontrerons et que nous confions à Marie.
 
Et pour terminer, je reprends l’enseigne des vendéens que m’a rappelée une amie d’enfance : « Haut les cœurs ».
Sœur Marie-Gabrielle Gaillard

Confinement à Varennes Vauzelles

Plusieurs sœurs se sont inquiétées pour nous deux, Thérésine et moi. Même la mairie et 2 personnes de notre HLM ont téléphoné pour savoir si nous avions besoin de quelque chose. C’est ainsi que les rôles sont inversés ! Bien sûr, nous les avons tout de suite rassurées. Nous sommes deux et avons une voiture.

Pour nous, ce temps passe très vite. D’abord, il y a eu la semaine Sainte, les offices  retransmis à partir de la Maison du diocèse où 7 personnes étaient confinées ensemble dont l’évêque et 2 séminaristes. Nous prenons davantage de temps pour prier, lire, nettoyer, ranger, classer, coudre… et surtout téléphoner.

Grâce à la technique moderne, nous avons écouté le message pascal de Kiko, le fondateur du Chemin Néo-catéchuménal, à 118 foyers à la fois. Nous pouvions nous voir et même à la fin, nous interpeller pour se souhaiter de joyeuses fêtes de Pâques.

Deux semaines de suite, le mercredi, nous avons prié les vêpres à 6, toujours par zoom. La semaine dernière, Thérésine et moi, avons préparé la prière avec Hedwige à distance et le jour venu, mardi dernier, nous étions 14 à y participer. Le thème était : le désert.

Plus que jamais, nous apprécions la TV et l’ordinateur pour participer au chapelet et à la messe, le dimanche  dans le studio du Jour du Seigneur et les autres jours à la grotte de Lourdes. Nous avons à l’église un ciboire d’hosties presque plein mais par solidarité, nous ne communions pas sacramentellement.

En outre, avec l’accord du prêtre administrateur qui n’habite pas sur place, nous avons pris l’initiative d’ouvrir l’église paroissiale qui est toujours fermée habituellement 1h par jour pendant 5 jours. La permanence est assurée par 5 personnes dont nous deux. Nous avons essayé de la rendre un peu plus chaleureuse : affichage de belles images avec des paroles fortes, cierge allumé, fleurs… et bien sûr le Saint Sacrement y est présent.

Un constat : dans la rue, jamais les gens n’ont été aussi abordables que depuis le confinement.

                                                                                                            Chantal Lebouteiller

 

Confinement, confinement…

Ce mot répété souvent,
n’a rien d’encourageant,
et ne va guère avec soulagement.

Ici ,au Parc, nous le vivons comment ?
Pas toujours facilement
mais chacune indépendamment
et le soleil aidant
fait des efforts surprenants.
Reste dans sa chambre bien sagement,
se promène de temps en temps,
dans un parc qui se pare du printemps,
lit le journal quotidiennement
prie devant le Saint Sacrement,
pendant une heure journellement,
et ceci depuis le début du confinement.

La séparation demandée instamment,
autant que possible, est accomplie respectueusement.
Les rencontres se font gentiment,
avec discrétion et joyeusement.

A table ne sommes que 3 seulement
et les conversations se font moins bruyamment,
un ange passe souvent
le silence se fait automatiquement.

Pour les offices : la technique aidant
nous les suivons à la TV en regardant
mais aussi, à notre manière, en participant…
la Semaine Sainte se passe sereinement
les offices, autrefois, préparés avec énervement
cette année se vivent calmement.
RCF – KTO – YOUTUBE nous aident au recueillement.

Voilà, en partageant,
quelques morceaux de vie donnés spontanément.

Les sœurs de la Communauté de la Porte du Parc (Coutances)