« Jésus, Marie, Joseph, ayez pitié de moi » sont les dernières paroles que prononce le Père Monnereau, avant de s’endormir dans « le baiser du Seigneur », le samedi 26 avril 1856 au presbytère des Brouzils.
Depuis 1846, la santé du Père Monnereau s’étiolait, signe que les tracasseries qu’il avait eu à affronter, tant au sujet de sa paroisse que de sa Congrégation, l’avaient profondément affecté. C’est ainsi qu’au début de l’année 1856, sentant ses forces l’abandonner, il alla rendre une dernière visite à sa « jeune famille de Mormaison », où il tenait à adresser quelques conseils à ses filles « Je m’en vais dans mon éternité […], mes petits enfants aimez vous les unes les autres ».
Son état de santé se dégrada sérieusement le Saint jour de Pâques, l’obligeant à garder le lit. Il réalisa alors qu’il ne guérirait pas et se prépara à mourir. Il reçut une première fois, le Saint Viatique, le 27 mars. Quelques jours plus tard, il recevait de Rome, la Bénédiction du pape Pie IX (1792-1878). Cette bénédiction le confirmait comme fondateur de la congrégation.
Le samedi 26 avril, vers huit heures du soir, il reçut à nouveau le Saint Viatique, il demanda pardon à tous et pardonna aussi à tous. À onze heures du soir, son âme rejoignit son créateur. La paroisse des Brouzils fut en deuil cinq jours durant, où l’affluence devant son corps exposé fut ininterrompue. Le 2 mai 1856 eurent lieu les funérailles, en présence d’une foule nombreuse de près de quatre mille fidèles. Le Père Monnereau fut enterré dans le cimetière de la paroisse dans laquelle il fut prêtre pendant près de quarante-deux ans.
Ce n’est qu’en 1911 que ses restes seront définitivement transférés dans l’église des Brouzils.
Thomas Aubin Archiviste de la Congrégation