Je suis toujours émerveillée par ces grandes rencontres de Congrégation et en particulier celles qu’on appelle Assemblée de province. Toutes les sœurs de France y sont convoquées et y répondent largement.
Pourquoi émerveillée ? Peut-être le nombre fait-il son effet. Les sœurs viennent, parfois de loin, heureuses de se retrouver, de prendre des nouvelles les unes des autres, des absentes, des malades… Il y règne toujours une ambiance très fraternelle. La journée faite de moments plus sérieux a aussi quelques espaces de détente et de libres partages. Il y a comme une étrangeté pour moi, un je ne sais quoi où je me sens de cette grande famille, et en même temps je n’y ai pas les mêmes racines, le même ancrage. Un imperceptible lien qui n’a pas fini de se tisser.
Ainsi donc, ce dimanche 14 mai, plus de 150 sœurs des Sacré-Cœurs se sont retrouvées à La Roche-sur-Yon, venant de Vendée mais aussi de Charente, Charente-Maritime, Paris. Plusieurs associés à la Congrégation se sont joints à elles. C’était la première Assemblée de province de cette année, deux autres suivront prochainement dans la Manche et dans le Cantal.
L’objectif de la journée était de redonner aux Sœurs et aux associés une synthèse de la réflexion qu’ils ont menée en 2015-2016 sur les besoins de la Congrégation, la place et le rôle des communautés dans les paroisses, les attentes à leur égard, tout cela face à la réalité qui est la nôtre aujourd’hui et pour demain. Toutes les communautés avaient participé et envoyé leurs réponses, elles en attendaient à juste titre un retour. Retour sur l’année écoulée et le cheminement de notre réflexion sur l’avenir. Plutôt qu’un exposé fastidieux c’est sous la forme d’un diaporama que la synthèse a été présentée, enracinée dans la méditation des pèlerins d’Emmaüs (Luc 24, 13-35). Quelle que soit notre situation c’est toujours le même charisme qui nous anime, nous en avons repris les grands traits avec des paroles du Père Monnereau, fondateur de la Congrégation.
Deux sœurs et deux associés nous ont partagé leur joie d’être religieuse ou associé là où ils sont aujourd’hui, à travers des événements ou des rencontres qui sont pour eux signes d’espérance.
Ce temps de rencontre nous a également permis de revoir le teaser du bicentenaire et de découvrir le chant du bicentenaire, écrit par l’une de nous, sœur Martine Chaillot, et mis en musique par Frère Jean-Baptiste du Jonchay, du couvent des Carmes de Toulouse.
La journée s’est terminée par la messe célébrée par l’abbé Florent Murzeau, qui n’a pas manqué de dire sa reconnaissance aux sœurs des Sacrés Cœurs pour ce qu’elles ont apporté à l’Enseignement Catholique de Vendée.
Ces temps de rencontre sont porteurs de joie et d’espérance. Sans nous cacher nos limites et nos inquiétudes, ensemble nous trouvons force et enthousiasme. Cette année du bicentenaire est aussi source d’un dynamisme renouvelé et contagieux.
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous… […] À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. »
Sr Emmanuelle Bertho