Au seuil du mois de mai, mois où nous sommes particulièrement invités à contempler la Vierge Marie j’ai aimé écrire ces lignes dans la foulée de la belle hymne « Ô toi dont la beauté ».
Comment parler de ta beauté Marie
alors que nous ne possédons ni photo, ni description de ton aspect physique.
Les Évangiles sont bien silencieux à cet égard, comme ils le sont pour ton Fils Jésus.
La beauté offrirait-elle d’autre voie de contemplation
que celle qui consiste à apprécier les mensurations et autres critères des canons en cours ?
Au jour de l’Annonciation, à travers ce » OUI » confiant que tu prononces, tu es belle Marie !
Tu consens à devenir la mère de Jésus, sans savoir où cela te mènera.
En toi, en silence, « le Fils est ensemencé… »
Il est une beauté qui émane du dedans de ta personne.
Tu apprends que ta cousine, à un âge avancé, attend un enfant… tu t’élances,
ta visite ne s’inscrit pas dans l’intermittence…
tu demeures autant que ta présence est nécessaire.
Tu es belle Marie dans ton ouverture de cœur, dans ta visitation !
Celui que tout le monde attend, tu lui as donné vie.
C’est dans une crèche que tu l’as couché… Mystère de Dieu qui se fait chair !
Aux bergers, premiers visiteurs simplement tu le dévoiles…
Tu es belle Marie dans ta maternité !
Jour de noces à Cana !
Tu es invitée avec Jésus, mais vite tu pressens qu’une situation embarrassante se profile
car ils n’ont plus de vin…
O Marie comme tu es belle dans la délicatesse de ton cœur
qui perçoit nos besoins et les confie à Jésus !
Tu avais pensé tout bas : « Peut-être qu’ils respecteront mon Fils. »
Au pied de la croix, tu ne larmoies pas, tu n’invectives pas.
Tu es belle, ô tu es belle Marie dans ce silence de pudeur où tout est dit.
Sœur Jacqueline Page