Plusieurs sœurs se sont inquiétées pour nous deux, Thérésine et moi. Même la mairie et 2 personnes de notre HLM ont téléphoné pour savoir si nous avions besoin de quelque chose. C’est ainsi que les rôles sont inversés ! Bien sûr, nous les avons tout de suite rassurées. Nous sommes deux et avons une voiture.
Pour nous, ce temps passe très vite. D’abord, il y a eu la semaine Sainte, les offices retransmis à partir de la Maison du diocèse où 7 personnes étaient confinées ensemble dont l’évêque et 2 séminaristes. Nous prenons davantage de temps pour prier, lire, nettoyer, ranger, classer, coudre… et surtout téléphoner.
Grâce à la technique moderne, nous avons écouté le message pascal de Kiko, le fondateur du Chemin Néo-catéchuménal, à 118 foyers à la fois. Nous pouvions nous voir et même à la fin, nous interpeller pour se souhaiter de joyeuses fêtes de Pâques.
Deux semaines de suite, le mercredi, nous avons prié les vêpres à 6, toujours par zoom. La semaine dernière, Thérésine et moi, avons préparé la prière avec Hedwige à distance et le jour venu, mardi dernier, nous étions 14 à y participer. Le thème était : le désert.
Plus que jamais, nous apprécions la TV et l’ordinateur pour participer au chapelet et à la messe, le dimanche dans le studio du Jour du Seigneur et les autres jours à la grotte de Lourdes. Nous avons à l’église un ciboire d’hosties presque plein mais par solidarité, nous ne communions pas sacramentellement.
En outre, avec l’accord du prêtre administrateur qui n’habite pas sur place, nous avons pris l’initiative d’ouvrir l’église paroissiale qui est toujours fermée habituellement 1h par jour pendant 5 jours. La permanence est assurée par 5 personnes dont nous deux. Nous avons essayé de la rendre un peu plus chaleureuse : affichage de belles images avec des paroles fortes, cierge allumé, fleurs… et bien sûr le Saint Sacrement y est présent.
Un constat : dans la rue, jamais les gens n’ont été aussi abordables que depuis le confinement.
Chantal Lebouteiller