Pour la troisième année consécutive, la Maison mère a ouvert ses portes au public, le dimanche 22 septembre, en participant aux Journées européennes du patrimoine. Une occasion de faire découvrir ce lieu trop souvent méconnu, et témoin de l’histoire de la congrégation.
Si la congrégation a bien été fondée aux Brouzils en 1818, par le Père Monnereau, c’est à Mormaison que s’installe la Maison mère en 1839, après quelques aléas. Second berceau de la congrégation à partir duquel elle va prospérer. Aujourd’hui, les Sœurs des Sacrés-Cœurs sont aussi communément appelées Sœurs de Mormaison.
Témoin des liens étroits qui unissent la congrégation à la commune, cette édition 2024 était organisée en partenariat avec l’Association Montréverd Patrimoine, qui y organisait une marche historique dont le départ se faisait de la Maison mère. Le stand installé dans la cour de la chapelle, accueillait randonneurs et visiteurs, pour échanger sur l’histoire de la commune, particulièrement à travers la projection d’un film retraçant la chute du clocher de la Maison mère en 1972.
Lors de cette journée, les visiteurs ont pu découvrir la richesse de ce patrimoine, à travers des visites guidées et une exposition retraçant l’histoire de la Maison mère et l’évolution de l’habit symbolique des Sœurs des Sacrés-Cœurs de Mormaison. Ils ont également eu la possibilité d’explorer des parties habituellement inaccessibles, comme la salle à manger des sœurs ou l’ancienne salle du chapitre, occasion d’évoquer la figure du Père Monnereau et des premières sœurs, à travers le tableau peint par Ferdinand Birotheau en 1856.
Troisième édition à la Maison mère, ce 22 septembre 2024. Et un public intéressé,
admiratif, parfois surpris par les dimensions des bâtiments, l’espace intérieur, bien éclairé, “propre”, et la surface d’un parc agréable. Impression générale positive, mais cela ne doit pas empêcher d’innover pour une autre Journée du Patrimoine.
La Chapelle est le premier lieu visité. Espace de recueillement où, d’emblée, apparaît la sobriété et la beauté de son architecture, laquelle valorise des vitraux aux couleurs rutilantes. Ces œuvres d’art, réalisées en 1971 par l’atelier monastique de Saint Benoît sur Loire, fascinent le public quand une sœur en fait la présentation. “Jʼétais loin de deviner la richesse du message de ces verrières” disait un couple en quittant l’édifice.
Le parcours se poursuit dans les cloîtres où textes et photos anciennes habillent des panneaux préparés avec talent par Thomas, l’archiviste de la congrégation. La nouveauté cette année : un mannequin en habit d’autrefois, avec coiffe, bien sûr… Personnage tellement vrai qu’on croyait voir une sœur en chair et en os revenue à la Maison mère pour l’événement … d’où questions sur ce sujet. Questions aussi sur le grand tableau, magnifique sous un projecteur, dans la salle Pierre Monnereau. Émerveillement encore dans la salle à manger, face à la Croix et aux Cœurs de Jésus et Marie traversés de lumière.
En définitive, journée ensoleillée de rencontres, de partages, de joie pour les visiteurs, dont des familles du personnel. Peut-être aussi une occasion pour nous, les sœurs, de porter un regard renouvelé sur un environnement fait de deux siècles d’histoire et sur tant de beautés qui pourraient pâlir à nos yeux habitués.
Sœur Marie Griffon
Tous les ingrédients étaient réunis pour vivre cette journée de partage et de rencontres. Nous avons mené ce projet ensemble, sœurs et laïcs (archiviste et assistante de communauté) pour l’organisation de cette belle journée. Un grand merci aux sœurs pour leur participation.
Les sœurs de la Maison mère, Sandrine Thomas et Thomas Aubin