Le dimanche 9 juillet le diocèse d’Amos a célébré en grande pompe le centenaire de la construction de la Cathédrale Sainte-Thérèse d’Avila, joyau de l’Abitibi, classé monument historique depuis quelques années et rénové entièrement pour la circonstance.
Les briques centenaires ont été remplacées, les vitraux nettoyés et solidifiés, les mosaïques remises à neuf et les escaliers extérieurs dérangés par le gel, rééquilibrés. Deux ans et plus de travaux et des dépenses de plusieurs millions ont été nécessaires. L’heure est maintenant à la réjouissance…
C’est par une célébration eucharistique solennelle que la fête commence. Dès 9 heures, des fidèles de tout le diocèse envahissent les lieux, heureux de se saluer chaleureusement. En compagnie d’une amie, Sr Cécile Provencher, ssj., de Québec, je prends place dans cette foule de croyants joyeux. Sr Blandine Sotinay en vacances à Amos, accompagne Mme Anita Gagnon, sœur de Rita Rivard.
«Il est venu le temps des cathédrales…» Ce chant célèbre accompagne la procession d’entrée et le rite de l’encens. Notre évêque, Mgr Lemay, préside la célébration, accompagné de l’Abbé Raymond Martel, vicaire général et des diacres permanents, François Trudel et Éric Larose.
Une imposante chorale réunie pour la circonstance est accompagnée à l’orgue par M. Gaétan Roberge et dirigée par Madame Linda Poulin. Au cours de l’homélie, Mgr Lemay invite les cœurs à l’action de grâce en rappelant qu’ensemble, on peut accomplir de grandes choses…
Un immense chapiteau érigé sur le stationnement de l’édifice rassemble les gens après la célébration pour continuer la fête. Des comédiens de la troupe « Les Productions du Raccourci », relatent l’origine de cette construction gigantesque pour l’époque. Il s’agit d’Hector Authier, surnommé « le Père de l’Abitibi », Aristide Beaugrand-Champagne, architecte qui a conçu les plans de l’édifice, et le Curé Viateur Dudemaine, initiateur du projet. Le jeune comédien « Amos des Eskers » est aussi de la partie.
Pendant que l’on déguste notre pique-nique, Gaétan Roberge et des musiciens de la région interprètent des pièces musicales appropriées.
Puis viennent les discours de circonstance qui impliquent les principaux initiateurs et réalisateurs du projet.
- Ghislain Roy, président de la Fondation héritage rend hommage aux constructeurs de l’édifice et vante leur mérite. Le pro-maire d’Amos, pour sa part, nous rappelle que Paris a sa tour Eiffel, Londres a son Big Ben, Sydney a son Opéra et Amos a sa cathédrale, qui est une icône de notre identité collective. Notre députée provinciale, Mme Suzanne Blais exprime sa fierté d’avoir contribué à l’obtention d’une somme importante de son gouvernement pour assurer la pérennité de cet édifice de type romano-byzantin, le seul en Amérique du Nord. Elle invite les gens à visiter ce havre de paix comme elle le fait personnellement. Le président de la Fabrique, M. Pierre Roch, nous annonce le dévoilement du monument dédié aux donateurs, situé près du presbytère. Pour leur rendre hommage, on a conservé des briques centenaires qui leur seront remises.
Mgr Lemay, pour sa part exprime son émerveillement face à la réussite des travaux de rénovation. «Ensemble, on peut faire de grandes choses», dit-il. Il invite les paroissiens à y venir régulièrement rendre grâce au Seigneur pour cette œuvre centenaire et les fidèles bénévoles qui l’ont sauvée…
Vers 16 heures, pour terminer la fête en beauté, une prestation musicale animée par le célèbre Grégory Charles, emplit de nouveau la cathédrale au grand plaisir des prévoyants chanceux qui ont réussi à se procurer des billets. Faute de prévoyance, j’ai fait le deuil de ce remarquable concert.
Le bonheur et la joie qui se lisent sur tous les visages et la température clémente ont fait de cette fête un grand succès. Ce fut un jour à marquer d’une pierre blanche !
Hommage à nos courageux bâtisseurs !
Hommage à tous les généreux donateurs !
Marie-Paule Laflamme, sscc