L’histoire : A l’extérieur de notre bâtiment d’habitation, dans l’alignement des garages, il y avait une petite pièce avec douche, WC. Nous avons complété avec un mobilier simple pour en faire un petit studio complet pour une personne.
Sachant que des femmes dorment dans la rue, et avec l’encouragement de Sr Nadia, nous avons pris contact avec le 115 : c’est le n° de téléphone qu’appellent les personnes sans domicile pour trouver un hébergement d’urgence. Notre proposition a été agrée par la Préfecture de la Vendée au début de l’année 2019.
Contrat passé avec le 115 : Le studio est mis à disposition pour des femmes et ce, pour 3 nuits par semaine. Si le WE est dans la suite des 3 nuits, la personne hébergée peut rester jusqu’au lundi matin (donc de 3 à 5 jours).
Concrètement. Quand le 115 reçoit une demande, il prend contact avec la communauté pour savoir s’il lui est possible de recevoir quelqu’un à partir de 17h00. A l’arrivée de la personne, nous prenons un temps pour l’accueillir. Les repas du soir sont apportés par la communauté et par des bénévoles qui jouent la solidarité avec nous. Le studio est remis en état après chaque passage et nous essayons de le rendre accueillant.
Cet accueil nous sensibilise à une réalité vécue aujourd’hui par des femmes (même si nous restons discrètes sur leur histoire). Pour celles qui sont accueillies, c’est aussi l’occasion d’une relation humaine, d’un lien social qui n’est pas d’ordre administratif. Apporter un repas, c’est plus que le repas…
Depuis l’ouverture de la Halte, en février 2019, nous avons reçu une quarantaine de personnes. Elles viennent de la migration souvent, de nationalités, d’âges et de religions différentes.
On peut penser qu’un accueil de quelques jours c’est peu, bien sûr. Nous sommes un petit maillon d’une chaîne avec d’autres services sociaux, d’autres Haltes, au service de « sœurs » en difficulté.
La communauté de la Louisiane à la Roche sur Yon