Le dimanche 6 janvier dernier, après l’eucharistie dominicale célébrée à la chapelle, nous avons convié les chrétiens pour un temps de convivialité et de rencontre. Moment riche de partage où selon la coutume chacun a présenté ses vœux de « bonne et heureuse année » ajoutant « la santé surtout ».
Formule toute faite que ces vœux ! me direz-vous. Oui, quand nous formons des souhaits pour autrui, ils recèlent parfois un certain embarras et nous nous réfugions derrière des formules toutes convenues. Il serait indiqué de nous mettre à la place de celui à qui vont nos souhaits, en le prenant dans nos pensées, notre prière. De quoi a-t-il besoin pour réussir sa vie ? Qu’est-ce qui lui ferait du bien ? Où va son désir ? Alors nos vœux seraient réellement une expression de l’amitié. Prendre le temps de réfléchir à chacun de ceux vers qui vont nos vœux est exigeant, mais nos vœux atteindront leur cœur. Ils seront plus qu’une simple formule de politesse. Ils exprimeront une affection qui peut éclairer leur vie, en même temps que les souhaits et les espoirs qui sont les leurs.
Dans ce temps de morosité climatique et sociale, il est touchant de se souhaiter de bonnes choses et au sortir de la messe de l’Épiphanie d’appeler, pour chacun(e) la bénédiction de Dieu, lui exprimant ainsi l’amitié, la fraternité, l’amour que l’on éprouve pour lui. Et dans une communauté chrétienne, cela prend du sens de se souhaiter de bonnes choses.
Alors, le temps d’un café et d’un morceau de brioche, notre petite communauté a offert cet espace de douceur où, avec la simplicité des gens sans importance, chacun a pu s’approcher de l’autre connu ou inconnu pour lui et lui souhaiter le meilleur, avant de …. repartir par un autre chemin riche d’une rencontre.
Sr Martine (Communauté de Bourgenay)